mercredi 29 juillet 2009

Livraison alcoolisée: Roman-photo,suite

Après une nouvelle nuit agitée,
Protégé approximativement des insectes
par la moustiquaire rapiécée qui coiffait sa couche,Gianfranco eut la bonne surprise de voir Ben radieux à côté de son carrosse :" Hey!Man!, en route pour Sun City ! tout est ok!!
après avoir généreusement dédommagé Paula pour son accueil ,Gianfranco, sa précieuse mallette calée sur ses genoux ,son sac de voyage à ses pieds ,se prépara pour la
suite et la fin de son périple avec allégresse : ce soir , cocktail au bord de la piscine de l'hôtel des cascades .... quels délices en perspective.... et si , en plus ,Fausta était parvenue à destination .., cette pensée lui fit fermer les yeux de plaisir:
une bonne douche et le comte se faisait fort de retrouver son lustre et son charme épicé....oui, sa chemise couleur tabac serait parfaite avec son pantalon noir léger..
une cravate , peut être ....non.., plutôt laisser le col entr'ouvert sur le petit sac magique , et de plus il était assez fier de sa peau bronzée de voyageur au long cours..

Mais c'était sans compter avec
cette chère Paula qui avait garni le coffre arrière de la voiture avec une dizaine de caisses de Mampoer à livrer à tous les bouges disséminés sur la piste menant à Sun-city!!!!! quand Ben annonça la couleur, les rugissements de Gianfranco se perdirent dans le fracas du vieux véhicule lancé à son allure de croisière sur la mer
poussiéreuse ...
Envolées les rêveries vestimentaires du séducteur !
Il allait devoir jouer le rôle du livreur de brousse!
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La ferme de Paula : Roman-photo ,suite

Gianfranco après avoir passé la première journée
avec Ben, son chauffeur d'occasion,
A essayer de réparer la guimbarde en bout de course,
qui lui servait de taxi,
Décida de profiter de la visite de la fabrique de Mampoer .

A vrai dire , le temps lui semblait long,
Bloqué dans cette région brûlée de soleil,
Sans moyen de joindre personne :
(Un orage avait décapité la ligne téléphone déjà délabrée)
L'hospitalité de Paula , d'une cordiale rusticité,
N'était pas à mettre en cause ,
Mais
Ses rêves agités dus à la moiteur des nuits,
Mettant en scène des poursuivants à mine patibulaire,
Lui rappelaient la proximité hostile des chasseurs de diamants
Dont il avait trompé la confiance:
Seul leur manque de vigilance lui avait permis de prendre la fuite,
A son arrivée à Johannesbourg.

Finalement , cette panne était une chance ,
Nul ne penserait à le chercher dans cette ferme
Perdue au milieu de nulle part...


Après avoir poussé la porte de tôle grinçante,
Permettant d'accéder au "saint des saints"
Paula , très fière de ses installations,
Entreprit, de sa voix aux intonations trainantes,
De lui expliquer , avec gestes et exclamations ,
Le pourquoi du comment des mystères de la distillation
Du précieux breuvage
Qui rendait mémorables les soirées les plus moroses..

"bien que le nom Mampoer est étroitement associé à Groot Marico,
Son origine se situe plus au Nord.
Vers 18883 , les personnes à qui des terres avaient été attribuées,
N'avaient aucune expérience de l'agriculture,
Des querelles interviennent au sujet de l'usage de l'eau;
Rapidement , des essais de distillation se font:
Mention est faite , dans des récits de voyage , de grands vergers d'agrumes,
De grenades , figues et raisins...
Brandy, " un très gros esprit de feu" est distillé
A partir de raisins , de figues et de pèches jaunes.
Dans le Marico, le haut de gamme est fabriqué à partir de figues .
Mais on peut trouver un alcool tout à fait appréciable
Concocté à base de plusieurs variétés d'agrumes...
L'objet du processus est de séparer l'alcool et ses arômes
De la masse de fruits et impuretés.
Dans le condensateur, les vapeurs d'alcool deviennent un liquide.

La distillation du Mampoer, longue et complexe
Peut difficilement être considérée
Comme une opération lucrative,
Il s'agit d'une oeuvre d'amour , de maintien des traditions anciennes.."

Durant ce monologue ,Paula ponctuait le rythme de ses phrases
En ingurgitant de petites lampées d'un flacon de dégustation,
Pendu au bout d'une cordelette de cuir ,
Collier insolite ornant le décolleté de sa vieille robe à fleurs.

Gianfranco essuya d'un revers de main son front dégoulinant:
Le hangar abritant la fabrique de ce nectar
Etait une véritable fournaise:
Bredouillant quelques remerciements
Il sortit sous le soleil de plomb,

Ben était toujours sous le ventre de son véhicule,
Seuls ses pieds nus et sales dépassaient de la carosserie rouillée.

Il était envolé ,le prestige du comte della Barbosa :
L'innaccessible hôtel des Cascades,où peut-être Fausta l'attendait
Semblait un mirage évaporé avec la chaleur.
Rêvant à d'immenses piscines d'eau turquoise,
Gianfranco actionna le bras de l' antique pompe à eau,
Et laissa ruisseler l'eau tiède et terreuse
Sur sa tête en broussaille,
Sa chemise de lin précieux fut bientôt trempée
Et avec un bienheureux soupir , il alla prendre une bière fraiche
Dans l'énorme frigo ronronnant , fierté de Paula,
Qui trônait , tel une divinité ventrue ,
Collé au mur du fond de la cuisine.


mardi 14 juillet 2009

L'enfant et La Mer , de François Audrain


Poser le masque et la couleur
Comme si la terre était livide
Elle porte en elle la pâleur
Des fils de joie et de l'acide

Le ciel noirci de théorèmes
La main de l'enfant est tendue
Poussière de craie, étoile reine
Parmi les signes défendus

Allongé dans l'herbe sauvage
Je me déroule sur la dune
Je n'ai pas trouvé le rivage
Le vent ravale sa rancune

C'était un enfant bien volage
Parlant de lui et de sa mère
Sans jamais relire une page
Il rêvait de chat solitaire

Comme si la terre était fluide
De ses rochers brûlant de foudre
Le corps se couche et se déride
Dans les vapeurs noyées de poudre

Aube limpide étendez-vous
La mer n'est peut-être pas loin
Je me promène sans un sou
Dans mon habit de comédien

Tout le curare et la ciguë
Atteint au coeur et sur le fil
L'enfant est roi sur l'île nue
Il n'est pas de douceur facile

Le ciel est un joli voyage
Il se décline sous mes yeux
Se confond parmi les nuages
De quels cadeaux? et de quels dieux?

Frères de la côte, soyez prudents
La colère n'a pas d'amertume
Elle se déferle sous le vent
La ciselure mouillée d'écume

Et je repense aux roches tendres
Aux souvenirs les herbes fines
Couleurs changeantes,mais à tout prendre
Je préfère les fraicheurs salines

Sur les berges de mon enfance
Loin des cyclades et des atolls
Il fallait bien tenter sa chance
Devant les bateaux espagnols

Rêvez la nuit gardiens de phare
Le tourbillon des océans
Chercher la terre qui est si rare
Et puis s'en aller triomphant

Comme si la terre était stérile
Au gré des lames qui fendent l'air
Toi tu étais l' enfant terrible
Qui n'avait pas connu sa mère.

OOOOO

Ce texte est une chanson de François Audrain,
Vous pouvez découvrir cet artiste trop peu diffusé à mon goût
Sur DEEZER
Ses 3 albums que je me suis empressée d' acquérir
Sont magnifiques, chacun avec leur particularité,
Tant par les textes subtilement étranges ,
Véhiculant un univers nomade et secret,
Que par les musiques , envoûtantes ,
Utilisant selon le cas , un fond électro
Ou le piano, la viole de gambe...
La voix est celle d'un conteur ,
Duo parfait sur "RIMBAUD " , avec Barbara Carlotti
( album "les soirs d'été")

albums disponibles :
- Les soirs d'été
-Chambres lointaines
-Détachée

vendredi 10 juillet 2009

chants de Mongolie


Ecoutez cette musique envoutante en cliquant sur le lien ci-dessous

Ce groupe sera présent demain , le 11 juillet à Dieulefit

au festival BIZ'ART NOMADE

Dépaysement assuré!!


http://www.huunhuurtu.com/


Bonne écoute et à bientôt!!
L'écriture sur blog est un peu au ralenti
Vacances obligent!!

mercredi 8 juillet 2009

La Maison du Courbier


BIENVENUE

A LA MAISON DU COURBIER!!



Sur la terrasse , propice aux petits déjeuners et aux soirées d'été...
Photographiée ici au Printemps ,
Avec le talus couvert d'iris.

Dans la montée de l'escalier,
La fenêtre et sa collection
De flacons anciens
et galets trouvés...



La vieille brouette accueille les pots de fleurs ,
En cette saison , ce sont plutôt des géraniums..

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Vous pouvez enfin visiter le site de présentation de notre gîte
"OUVREZ LA PARENTHÈSE...."

sur: http://www.lamaisonducourbier.fr

La rubrique " parenthèses artistiques"
est encore à remplir..

à bientôt!!!!