mercredi 30 septembre 2009

En contact avec le sol

Il fait encore très beau...
Profitez-en!!
Pieds échappés dans la verdure ,
Grand bien leur fasse!

mardi 29 septembre 2009

Sortie ciné

Je reviens tout juste du cinéma,
"JOUEUSE"
un film dont je n'avais pas du tout entendu parler.
Très beau rôle pour Sandrine Bonnaire que j'apprécie beaucoup,
Kevin Kline ,énigmatique,
Un personnage de femme effacée qui se découvre un talent peu courant,
La corse ,
Et les échecs , que je ne pratique pas ,
mais qui sont à eux seuls un univers fascinant,
J'ai été complètement embarquée par cette histoire,
Qui aurait pu être banale et super gnan-gnan
Et qui se révèle forte, insolite et émouvante..
Je suis ravie du déplacement.

lundi 28 septembre 2009

Passer la porte



Derrière une porte commence parfois une aventure imprévue
Les objets ont une vie propre, les clés disparaissent,
Les lunettes se faufilent dans d'étranges cachettes.
Dans le vestibule , les mystères se concentrent,
Mais entrez donc!! vous êtes les bienvenus!
Posez votre parapluie, accrochez votre veste,
Ce n'est pas la place qui manque ,
Et un peu plus loin , les casseroles mijotent..

samedi 26 septembre 2009

Pluie de feuilles , bel automne..





Parfois,la rencontre de choses anciennes ,
Oubliées dans les tiroirs de la mémoire ou des meubles de la maison,
Donne naissance à de nouvelles formes ,pensées ,objets, assemblages.
Je suis très désordonnée , je pense que c'est assez irrécupérable,
Mais cela fait longtemps que je m'accommode de ce travers,
Et que mon entourage,accablé mais bienveillant en a pris son parti...
Et puis, au fil du temps , il me semble même en avoir fait un mode de fonctionnement très efficace et productif.
Le vrac me convient , c'est dans ce fouillis que je puise les idées , les combinaisons nécessaires à mon travail, j'ai remarqué que je suis paniquée de ne rien retrouver lorsqu'il m'arrive , prise d'une rare folie vertueuse, d'avoir fait place nette dans "ma pièce musique" qui est aussi un genre de grotte , pleine d'entassements, de strates, de collections d'objets en attente d'inspiration.
Pour revenir aux photo ci-dessus , ce sont des morceaux du panneau de porte , confectionné durant l'hiver dernier, pour faire barrage aux courants d'air glacés;
J'ai glané des pièces de tissus gardés depuis 35 ans pour certains ( petits morceaux turquoise et noir issus d'une jupe longue de beau lainage , confectionnée en 1975 !!,et aussi des chutes de lycra fluo ,reliques de costumes des années de danse de S. à PT ST ESP et tant d'autres fragments oubliés.)
Le fond, une tenture indienne délavée ,offerte par des amis,avec ses motifs encore visibles mais assez atténués pour ne pas être envahissants.
au dos , pour faire épaisseur , un velours côtelé dense et lourd qui m'a accompagnée au fil de mes changements de lieux et de vie ( a recouvert des coussins, servi de cloison dans un long couloir sombre etc..)
Et hop, la machine a été exhumée des profondeurs et a semé cette avalanche de feuilles , préalablement taillées et préparées par teintes .
Les bleus et verts commençant en haut pour intégrer peu à peu les couleurs plus vives et lumineuses vers le bas .
Je ne regrette pas le temps passé , les tâches fastidieuses de préparation ( mise en page , épinglage etc.) car le résultat, a joint l'utile au merveilleux , éclairer et réchauffer cette entrée , mais aussi et surtout redonner vie aux parcelles du passé ,sans nostalgie , avec gaité et beaucoup de désinvolture.
Cette tenture-couverture pourra continuer son bonhomme de chemin encore de nombreuses années .
Un conseil : n'écoutez pas les grognons du rangement, gardez vos bricoles ,ne jetez pas( si vous avez la place..)
ce sont des trésors potentiels :
Le Beau peut naitre des petits riens..

vendredi 25 septembre 2009

Chanson de Moriarty





Super ballade , impeccable pour les soirées d'automne, chaleur assurée!

lundi 21 septembre 2009

ROMAN-PHOTO : Gianfranco perdu dans ses réflexions aux confins des Monts Karas

Pendant que Fausta ,chaperonnée bien malgré elle par Ben le taxi-man tout terrain, est encore à la frontière de la Namibie, Gianfranco della Barbosa , talonné par l'équipe de Sergio, contremaitre de l'une des mines les plus prolifiques de la montagne de Karas s'est vu contraint de disparaitre momentanément .
A l'hôtel des Cascades , il avait aperçu dans le jardin l'âme damnée de Sergio ,Billy -Blanco ,surnommé ainsi car il était albinos .
Depuis l'entour loupe de la dernière transaction-diamants ( Gianfranco avait réglé seulement la moitié de la somme promise ) , les deux hommes et leurs comparses avaient bien juré de faire cracher ses dents au beau comte italien.....
Mais , toujours aux aguets , Gianfranco avait anticipé leur plan , et , le matin ,avait filé avec la camionnette du livreur de fruits ,laissant à Ben le soin de conduire Fausta en lieu sur : mieux elle en saurait , mieux ce serait pour sa sécurité.




Le maraicher était de la région de Warmbad , tout près des sources chaudes de AIS AIS .Ce village thermal accueillait les touristes rêvant de soigner leurs douleurs grâce aux vapeurs bénéfiques .
Les étendues d'eau , au beau milieu des terres arides avaient quelque chose de surnaturel ..
Gianfranco décida de rester quelques jours dans la famille de Zakh : la petite exploitation tenue par lui-même et ses enfants était assez florissante pour les faire vivre à leur aise : en témoignait la maison de bois peint , coquette , et les cultures irriguées par un astucieux système de vieux tuyaux , percés de petits trous le long des plantations..





Mais comment connaitre le périple de Ben et Fausta? il n'avait aucun moyen d'entrer en contact avec eux .
En cas de problème , il avait donné à Ben , qui avait toute sa confiance , suffisamment d'argent pour faire partir Fausta d'Afrique par l'aéroport de Windohek.
Finalement ,c'était peut être la meilleure solution,
il ne savait plus trop pourquoi il s'était embarqué dans cette romance un peu ridicule à son âge , il n'avait guère le loisir de roucouler ainsi ...
Le résultat était qu'il avait négligé nombre de ses affaires en cours et que celles-ci le rattrapaient en accéléré : il en était le seul fautif .







Le site de la mine appartenant à ce cher vieux Moretti n'était pas loin , caché dans un replis géologique des plus propice,
si ses comptes étaient bons , nous étions le.... 18 Avril , et normalement , le 20 ,son vieil ami vénitien serait sur place , car il venait ainsi chaque fin de mois , pour engranger sa récolte de pierres scintillantes , et en écouler une partie , auprès d" associés" occultes , ce qui lui permettait ainsi de dissimuler une grande partie de ses gains .....
Gianfranco était devenu l'un de ses meilleurs négociateurs , parvenant , par ses tours de passe-passe bien huilés à récolter le beurre et l'argent du beurre , sans y laisser jusqu'à présent une seule plume.
Le pseudo Comte ( qu'il n'était fichtre pas ! ni par son père , ni par sa mère , tout deux , purs vénitiens de souche , mais plutôt de la Giudecca )ricanait en lui-même , se rappelant ses plus belles ventes ..
Rester libre et fuyant , disponible pour l'imprévu et l'aventure ..voilà le secret !
Cette Fausta était arrivée au bon moment,car cette fin d'hiver avait été bien morose: elle en avait été le piment , une fleur à la chair sucrée et pulpeuse ..
Mais , diable!! pourquoi l'avoir fait venir ici ! ce n'était pas un endroit pour les histoires romantiques .
Du moins , il avait besoin d'une pause ,il le sentait confusément...
Le danger le faisait vibrer plus que les baisers ,
Peut être était-il vraiment insensible ou cynique ... le plaisir : oui , mais un attachement trop durable finissait par le rendre nerveux ,avec des pulsions de fuite..
Laissant son bagage dans la petite chambre louée à Germine , la maitresse de maison , Gianfranco partit en sifflotant vers la station thermale: un bain de vapeur lui permettrait de se détendre et de se préparer à la suite : plonger dans l'inconnu lui procurait toujours une jubilation intense...
Demain serait un jour nouveau.

ROMAN-PHOTO : Passage en Namibie







La voiture franchit la frontière avec la Namibie......
Paysages sauvages et grandioses ..



samedi 19 septembre 2009

Récoltes diverses.

Après les figues , ou plutôt, en même temps ,
nous avons eu beaucoup de noisettes ( ramassées et cueillies dè le mois d'aout) ,
cette année , le manque de temps m'a obligée à décaler la récolte , et finalement, ce fut assez concluant : je me suis contentée de ramper et fourrager dans l'herbe sous les 5 noisetiers ( attention, noisettes de formes et de saveurs différentes), au lieu de grimper pour les cueillir encore dans leur étui vert, moins acrobatique et tout aussi productif : un cageot énorme attend dans la cave .
Cette provision sera utilisée peu à peu durant l'hiver et le reste de l'année ( grillées sur des salades ou desserts, en poudre dans des gâteaux , mais çà c'est la spécialité de Mimi, "le creusois" )



Les noix ont été fort heureusement plus abondantes que l'an dernier.
Les dernières pluies ont du provoquer une nouvelle averse dans le pré , nous irons voir çà en début de semaine.
Les dernières de l'année passée ont participé à la fabrications de confitures de poires , fin juillet ( poires-noix-citron , pas mal avec une faisselle de campagne )

vendredi 18 septembre 2009

premiers frissons , sortons la laine..



Les pluies revenant tout rafraichir , je vais peu à peu avoir l'envie de ressortir
ma collection de laines de toutes couleurs ....
La grisaille me pousse vers des combinaisons de teintes plutôt tonique ,
c'est un véritable antidote contre la morosité.
De plus , protection contre la grippe oblige , ce sera des plus "tendance"!!
Tricotons! tricotons! avec entrain et joyeux délire!!
J'ai hâte de concocter de nouveaux chapeaux-chauds!
tout nouveaux tout beaux !
Des bizarres , des tonitruants!
Pleins de pétales et tentacules
Où de très classieux , smart et "de bon ton"
Enfin ! on va bien voir ..
Je ne sais jamais comment va finir l'histoire,
Je commence ..et puis .. de fil en aiguilles ...

En tout cas , si vous avez l'envie , une idée , un désir impérieux
d'avoir un objet hors des chapeaux battus sur votre noble chef cet hiver,
N'hésitez pas , je ferai en sorte de réaliser votre rêve...
( descriptions , croquis à envoyer à: agnes.courbier@hotmail.fr )

jeudi 17 septembre 2009

Trésors d'Automne : impressions ,saveurs , couleurs


Shalimar n'est jamais pressé .....lui......
En cette période de rentrée, toute affolée de ces strates d'activités tellement diverses à faire cohabiter harmonieusement, je cours partout , entre mes séances musique qui ont recommencé ( fort bien d'ailleurs , ne nous plaignons pas!!), la pluie , ma voiture en panne de batterie..( mais ouf!! V. a joué les enchanteurs Merlin et Pchouittt!! Action! réparation! admiration! )et puis... les figues qui patientent sur leur arbre depuis que nous sommes revenus de vacances , si j'attends trop , elles seront pourries, flétries, racornies , et donc: pas de succulentes confitures à ajouter à la collection alignée sur les étagères de la cave..
fort heureusement ,mon intuition de gourmande de la campagne m'a fait ramasser les dernières , pas très grosses mais ultra-sucrées , au bon moment , juste avant la pluie...




Parfois , je les coupe en deux , en les préparant avant cuisson

oui, je sais , la photo ci-dessous est floue , mais j'assume:
moi aussi j'ai un côté très flou..




Mais cette fois , j'ai décidé , me souvenant avec délices de celles (confites par ses soins) apportées par Monique B en juillet ( c'étaient alors des figues-fleurs, et hélas ,notre figuier n'en produit pas à cette période), de réaliser un compromis entre confiture et figues confites : je les laisserai donc entières.




Petits éléments de recette , mais , je suis toujours un peu évasive sur les proportions et procédures : Natalia K. ("du chant plein les casseroles" , blog musical et gourmand ,plein de charme ) me pardonnera ce flou chronique qui m'envahit dès que je dois transmettre des paramètres précis: bon !!! un peu d'énergie et de concentration !que diable , c'est pour la bonne cause , celle des palets gourmets!!

Pour environ 2 Kg de figues bien sucrées
1 kg de sucre en poudre
le jus d'un demi ou entier citron ( à votre goût)
1 verre d'eau pas trop grand ( vous constatez comme c'est précis!!!
je suis désolée , je suis toujours dans l'à peu-près, débrouillez-vous
avec çà.....)

Tiens! et comme par hasard , voilà Ombrelune qui pointe son nez sur les marches de l'entrée , elle renifle les figues , mais reste perplexe...
Elle a de la chance que Shalimar soit occupé ailleurs ,sinon..



Passons aux choses sérieuses:
Verser le sucre dans une grande cocotte à fond épais ( ou une bassine à confiture , j'en ai une superbe , léguée par ma chère cousine Riquette de l'île d'Oléron , mais je n'ose me servir de cet auguste objet qui luit sur son trépied dans le salon)
Donc , le sucre , y ajouter l'eau , et porter à feu vif en surveillant de près , celà doit devenir translucide et un peu épais , y jeter alors les figues préparées ( lavées rapidement si vous êtes craintif , moi , je les inspecte et coupe le petit pédoncule dur , mais les laver ... à priori , c'est suspendu en l'air ces petites choses , çà ne traine pas par terre... mais faites bien comment vous le sentez..)



Bien mélanger , laisser cuire à feu moyen-fort ( là, je ne me mouille pas trop..)
que çà brille et sente bon !! ajouter le jus de citron , continuer la cuisson..
Jusqu'à ce que vous estimiez être le bon moment :
attention , si vous laissez trop cuire et épaissir , çà va être du béton en refroidissant , je vous conseille de laisser le sirop ambiant un peu trop fluide que plus du tout , pensez que vos petites figues entières vont si délicatement accompagner vos desserts rafinés de l'hiver , il faut que çà nappe un peu...
Visualisez la scène:
"Oh!, ce n'est presque rien .. je vous ai préparé une petite assiette surprise , mais c'est nul , vous verrez " ,dites vous , plutôt faux-jeton, en n'en pensant pas moins ( vous comptez bien les assoir de dépit , verts(tes) de jalousie avec votre super dessert!!qu'ils(elles) vont dévorer ,ils( elles) seront bien obligé(e)s vu qu'ils( elle sont invité(e)s,et qu'ils(elles) sont du genre goinfre , même que certain(e)s iront jusqu'à lècher leur assiette en pensant que vous ne les voyez pas ,occupée que vous êtes , à préparer les expresso)
imagninez le truc fatal , mais tellement simple:
sur l'assiette , pas trop petite , unie la couleur, une composition contrastée:
quelques lamelles d'orange tranchée à vif voisinent avec une quenelle de glace vanille de bonne tenue , sur laquelle vous placez 3 de vos figues amoureusement préparées durant l'automne radieux , légèrement tièdies ,avec( si vous voulez en rajouter), pourquoi pas une tombée d'armagnac ,ou de cognac..le sirop coulant ,lumineux sur les flancs de la quenelle en pamoison..
En face de l'éventail d'orange fraiche , une tuile croquante réalisée également par vos mains agiles,(pas de recette, allez voir chez Natalia , où sur l'une de ses adresse d'autres blogs culinaires , ils sont tous épatants)
Maintenant, servez vite fait ,car çà commence à fondre....




Mais revenons , si vous le voulez bien, à la réalité:
Voici le résultat du produit fini , in-situ ..niché dans les feuilles du maronnier.



Et maintenant , pour vous détendre , après tout ce labeur : çà donne très chaud de faire de la confiture : on en sort un peu rouge et échevelée, sans parler des traces collantes .
donc , pour vous détendre , une petite flânerie au jardin , les fleurs , ragaillardies après la pluie d'hier ,sont bien pimpantes ..
Quel bel Automne en perspective....
Je vous laisse avec elles ...






mercredi 16 septembre 2009

Ne pas réveiller le chat qui dort

 
Posted by Picasa


Petit collage -gribouillage faisant partie d'une série faite début 2007,
pour des cartes de Voeux..

mardi 15 septembre 2009

Fausta endormie .....

Sous la protection de Cupidon,
La belle endormie
Rêve sans savoir...

Lever de Soleil Namibie

 
Posted by Picasa


Merci Mille fois à Myrtille qui a rapporté de Namibie les images magnifiques qui vont suivre et qui vont donner un souffle de réalité à cette histoire carrément improbable qui en a bien besoin!!!
Quelle chance d'avoir une belle fille si talentueuse..

En fait , j'ai un doute...
çà ne serait pas plutôt un coucher de soleil, cet embrasement si grandiose???
Bon! pour l'histoire , nous avons nécessité présentement que ce soit un LEVER de
soleil : donc , ce sera un lever de soleil.

ROMAN-PHOTO : décrypter l'énigme....



Fausta sommeille ,secouée et bercée par les mouvements du véhicule conduit par le fidèle Ben , il faut qu'elle lui demande..il faut qu'elle lui demande ...que s'est-il passé ce matin ?, il devait rencontrer Gianfranco seulement à l'heure de la sieste..
pourquoi ce changement?
Mais l'épuisement est trop envahissant , la torpeur la gagne insensiblement,
Et au milieu de ce brouillard cotonneux lui reviennent les phrases incompréhensibles
entendues cette nuit dans ce maudit téléphone , tout celà doit avoir un sens caché :
il faut qu'elle trouve la clé, trouver la clé.... retrouver Gianfranco ..mais pour çà il faut la clé..la clé des mots .. elle sombre complètement .
L'aube n'est pas loin , la voiture continue sa route vers la frontière , si tout va bien , quand le jour se lèvera ,ils seront passés en Namibie...

Y'a pas que les chats qui sont féroces...



Cet illustrateur découvert grâce à"l'espace du dedans" mérite qu'on visite son site:
http://colocho.over-blog.com/

Les levers matinaux sont de retour:
direction St Martin pour retrouver les séances musiques...

ps: mais ma fidèle monture , visiblement pas d'accord pour reprendre sa fonction de saltimbanque a refusé de démarrer ce matin......
Heureusement , le cheval vert de V l' a remplacée au sabot levé!!!
changement de batterie à prévoir......

lundi 14 septembre 2009

Roman-Photo ,suite: Une énigme pour Fausta


Reprenons le fil de l'histoire ( lire le billet précédent sur Miscellanées...le blog de Christian Cazals, voir la liste des blogs sur le côté de cette page)


" La casserole est sur le feu, Les carottes sont cuites Chaud, chaud, les marrons!!
Il n'y a plus de tabac dans la tabatière,
Le petit Poucet sème des cailloux,
Embarquement pour Cythère
Elle a les cuisses chaudes, Le nez creux.
La route est longue Parsemée d'embûches J'en donne ma tête à couper
Chantons à tue-tête Tombée du jour."
Enfin cette logorrhée bizarre cessa laissant la place à un long rire d'outre - tombe. C'était vraiment tomber sur un os car l'émission de ce texte en apparence insipide s'interrompit.
Dernière phrase:" Elle a les seins en forme de poire."

Ces paroles sibyllines, Fausta , fort heureusement , les avaient imprimées immédiatement dans sa mémoire , elle griffonna les phrases en apparence incohérentes au dos de la carte des consommations du bar , se leva brusquement , environnée de la musique de plus en plus forte.
Prise d'une impulsion , elle cacha dans sa pochette le portable au propos obscurs...
Les basse feutrées rythmaient une mélodie lancinante ,jouée au saxophone ,
Une longiligne et très jeune fille était venue occuper le centre de la minuscule piste de danse, les motifs blancs de sa courte robe ondoyaient , fluorescents sous l'éclairage bleu , tous les regards étaient captivés par ses mouvements saccadés et
Fausta put ainsi s'éclipser discrètement .
La gorge nouée , de retour dans la chambre plongée dans la pénombre , elle ouvrit la penderie , et commença à plier rapidement les quelques vêtements qu'elle avait emportés , se changea: un pantalon de toile et une tunique longue vert bronze.
il était 2 h du matin.
Soudain on frappe à la porte :
Ben , d'une voix étouffée la supplie d'ouvrir: " Vite Madame Fausta !! suivez-moi !
laissez tout et suivez-moi!!"
Fausta ne réfléchit pas : le moment n'est plus à la prudence mais à l' action:il y va sans doute de sa vie .
En silence , elle saisit son sac, et sans un regard pour ce lieu où elle a vécu des jours de délices, elle suit Ben , qui , délaissant le grand escalier , la précède au fond du long couloir d'étage pour franchir une porte marquée "service" et qui donne sur un escalier plus étroit , aux marches de ciment brut ;
Ben descend à toute vitesse , Fausta peine à le suivre , encombrée par son sac , qui cogne à chaque tournant contre le mur .
enfin , l'air tiède de la nuit parfumée:
Ben se retourne , ses yeux ne rient pas .
toujours sans mot dire, il ouvre la portière arrière d'une voiture beige-sale , mais en bien meilleur état que son dernier carrosse :
Fausta s'y engouffre en fermant les yeux .
"surtout , ne pas penser , pas tout de suite , sinon je vais me mettre à hurler."
Elle serre les mâchoires et garde ses paupières closes tandis que , en roue libre , sans bruit , Ben dirige la voiture dans l'allée en pente qui mène au porche d'entrée entre les buissons aux floraisons odorantes .
Et là , embrayant avec un ronflement peu discret , la voiture s'élance sur la route,vers le Nord.
"direction Namibie,Madame Fausta , je vous conseille de dormir ,
Je vous en dirai plus quand il fera jour , il sera bien temps...."

dimanche 13 septembre 2009

attention les yeux à Angers !!!!

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Passez un moment de plaisir surréaliste en savourant ce document .....

archéologie à angers : des anges .........



Des nouvelles du festival d'Angers " anges et Démons " en images ...;

Ce week-end à Angers

quelques nouvelles de la fine équipe qui sévit à Angers pour la nouvelle édition des accroche-coeurs: En brodant sur l'histoire locale, la tapisserie de l'Apocalypse , un scénario rocambolesque a été imaginé , mis en scène pour provoquer depuis vendredi soir , un week-end complètement fou ,fou!fou!.......
Un détail: sur la photo ci-dessous , Gilbert Bodin est au centre et non à gauche!!!!!!

9:23 - lundi 07 septembre 2009


Gilbert Bodin (à gauche) et ses équipiers....

Gilbert Bodin veut lever une armée des anges à Angers !

Descendant de Jean Bodin, qui, en 1580, a publié "La démonomanie des sorciers", le personnage Gilbert Bodin assure que "6 666 démons vont bientôt mettre la ville à feu et à sang". Il appelle la population d'Angers à "former une armée des anges" pour contre ce pouvoir démoniaque.Cette grande farce jouée dans le cadre du festival des accroche-coeurs, pour sa onzième édition sur le thème "Angers et démons", est proposée par la compagnie de théâtre Cacahuète que les Angevins peuvent déjà voir en ville depuis samedi..._ Etes-vous "ange" ou "démon ? Réagissez sur notre forum en cliquant ici

samedi 12 septembre 2009

pour les petits lapins...

chanson douce pour protéger les petits lapins imprudents qui folâtrent inconsidérément dans le grand pré.....
attention !!!! le chasseur noir aux longues moustaches vous guette ....
allez gambader ailleurs..
Je raffole de Vasthi Bunyan , que S.  m'a fait connaitre l'an dernier.
Bonne nuit , que les rêves vous soient légers et pleins de couleurs.

jeudi 10 septembre 2009

Ah quel délice!! les volubilis ...



L'Automne n'est pas encore là, loin de là!
La végétation reprend souffle après la fournaise de l'Eté,
Les tiges en folie des volubilis en prennent à leur aise ,
A l'assaut du vieux mur où Shalimar aimait à se prélasser en faisant le guet,
Mais , bernique! les envahisseurs sont là ,tout en corolles gracieuses..
Le chasseur se met en embuscade sur le talus , évincé de sa tour d'angle..


Le voici qui approche en tapinois,
V. a saisi son image
, perché sur le bac en pierre.
L'horrible prédateur a encore sévi ces derniers temps:
Un ravissant jeune lapin , déposé au petit matin dans notre chambre ,
Et il y a deux jours , un rouge-queue aux plumes éparpillées,
Abandonné ,occis, au beau milieu de la cuisine...
Je sais que la période de la chasse a recommencé,
( épaule de sanglier offerte il y a 15 jours par porteur spécial )
Mais c'est un spectacle déchirant , à chaque fois ...

Heureusement , il y a les volubilis .....
Leur bleu me comble de bonheur.
Et me remet en mémoire une chanson un peu oubliée:
Dans les années 70, Marie-Paule Belle sussurait:
"AAAAH!!ah quels délices.....
L'amour,l'amour dans les volubilis...."


///////////////////

samedi 5 septembre 2009

Et une musique envoûtante pour accueillir la nuit



encore un petit supplément-berceuse pour tous ceux qui aiment Satie , Arthur H , les vieux romans poussiéreux retrouvés dans un grenier et les films de sérieB des années flamboyantes
du cinéma hollywoodien ( à ce propos j' ai aussi déposé une petite perle ciné en VO sur Miscellanées)

Bonne nuit , faites de beaux rêves.....

emprunt à Patoumi

ROMAN-PHOTO , suite :Pas de brunch pour Gianfranco....

La matinée est bien avancée... Fausta s'étire sur les draps couleur tilleul.les voilages de la grande baie vitrée bougent doucement , les rumeurs du brunch au bord des bassins de la piscine montent en un mélange de conversations feutrées , de rires , de musique discrète, de tintements de couverts : elle a très faim!!!!
Gianfranco a disparu , sans doute est il déjà descendu commander une collation légère et rafinée:
il a tellement bon goût!!!! et il est tellement matinal!!!
Elle passe dans le salon de bains et laisse longuement ruisseler l'eau fraiche sur son corps encore endormi.
elle choisit ensuite une tenue couleur terre cuite , robe portefeuille , qu'elle enfile sur une culotte de soie grise . Pas de soutien-gorge: son amant aimant deviner ses courbes un peu lourdes sous ses vêtements , il le lui a signifié dès leurs retrouvailles dans ce lieu hors du temps.
A son contact elle a perdu tous complexes et accepte cet hommage fait à sa belle maturité.
Devant l'immense miroir , elle scrute son visage hâlé par le soleil africain, lisse la masse de ses cheveux en arrière , un peu de rouge à lèvres , la chainette avec le diamant brut , elle enfile ses escarpins fauves , et referme la porte , avant de dévaler d'un pas léger le bel escalier aux dalles de marbre lisse.
A leur table attitrée , le couvert est dressé , des plateaux avec un assortiment de sushis ...
Mais toujours pas de Gianfranco........ Le maitre d'hôtel lui sourit et confirme le passage du Comte un peu plus tôt , il ne doit pas être loin..
Avec un léger soupir , elle laisse errer son regard au delà de la terrasse , puis se décide à commencer sans lui : son appétit est trop impérieux et elle adore ces mets délicats....

Il est maintenant tellement tard que la plupart de convives ont quitté les tables et sont partis en excursion, ou sommeiller sur les banquettes autour de la piscine la plus ombragée à cette heure de la journée .Fausta sent un vague malaise l'envahir , elle qui est si indépendante , elle se sent fragilisée par cette absence imprévue , qui se prolonge inexplicablement.
Elle remonte enfiler son maillot et décide de se baigner en attendant.....

Elle fait quelques exercices pour délier ses muscles , l'eau permettant une bienheureuse détente.
Sur le dos , les yeux fermés , elle se laisse bercer par le clapotis des vagues artificielles...
Mais , vraiment , les ombres s'allongeant , elle ressent maintenant une sourde inquiétude ,
Les excursionnistes du Pilanesberg, attablés avec leur guide devant des drinks aux couleurs pastel lèvent leurs verres en portant un toast , le crépuscule descend peu à peu,
DJ Martin s'est installé derrière ses platines , et bientôt , la musique épicée envahit l'espace,
Des couples se lèvent en riant et se mettent à onduler en rythme autour des bassins....

Fausta a regagné sa chambre non sans avoir demandé à la réception si le Comte della Barbosa avait laissé un message pour elle :
Frédéric Koaty, le gérant de l'hôtel s'était empressé, plutôt obséquieux : "Non , chère Madame , mais peut être est il en rendez-vous au cercle de jeu, il me semble ,ce matin ,l'avoir entendu en conversation téléphonique , lors de son petit déjeuner qu'il a pris avec le chauffeur de brousse , vous savez bien , ce Ben qui a une vieille voiture dégoutante!!! c'est vraiment un honneur que Monsieur le Comte fait à ce va-nu pied!!" et Le gérant renifla en levant les yeux au ciel.
"loin de moi l'idée de jouer à espionner nos résidents, je suis la discrétion même " insista-il en tripotant nerveusement le noeud de sa cravate ornée de très voyants crocodiles vert- fluo sur fond chocolat " mais il m'arrive d'entendre sans le vouloir , certaines choses.....
-Mais qu'avez-vous entendu??? " s'était exclamée Fausta,profondément agacée par l'attitude de Monsieur Koaty.
-Pas grand chose, à vrai dire , seulement quelques mots dont celui-ci qui est revenu plusieurs fois: "montrez-moi votre joker!!" , oui , Monsieur le comte a répété celà , et puis aussi : " la casserole est sur le feu" , c'est étrange , je ne pensais pas qu' un gentleman de sa classe pouvait faire cuire lui-même son souper...."
Frédéric Koaty se frottait pensivement le menton , et Fausta , exaspérée , avait quitté rapidement le grand hall.
Maintenant , assise au bord du lit déserté , elle laisse l' angoisse la submerger : il est arrivé un évènement imprévu , jamais Gianfranco ,de son propre chef ,ne la laisserait ainsi , sans nouvelle aucune, lui si prévenant , ayant à coeur de faire de ce bref séjour un enchantement.
Elle se reprend, retrouve son énergie , et décide d'aller passer un moment au cercle de jeu , quelqu'un saura certainement quelque chose :
son amant ne lui a pas caché son attrait pour les jeux dangereux : les cartes , les paris un peu louches , le monde flou des affaires traitées à 4h du matin derrière un verre de grappa ou de Mampower : elle sait tout celà , et elle l'accepte , celà contribue à l'attraction que cet homme venu de nulle part exerce sur elle , si sage jusqu' à cette nuit du Carnaval.....
Celà lui semble tellement loin.... Venise , Luigi , Le voilier filant sur les eaux de Mediterrannée..
Vêtue maintenant d'un magnifique fourreau émeraude agrémenté d'un pan de mousseline couleur de fumée jeté sur ses épaules , elle fait son entrée dans la salle de jeu noyée dans une demi pénombre .
hormis l'éclairage violent au dessus de chaque table, le reste de la pièce , en forme de demi-lune,
offre d'accueillantes alcôves : canapés profonds et tables basses de laque noire,le tout baigné d'une clarté bleutée , rendant propices les rencontres de travail ou autres....

Elle s'est assise non loin du bar , dans une des alcôves , le siège moelleux semble l'engloutir dans ses profondeurs ... Un serveur arrive aussitôt pour prendre sa commande de boisson : elle qui ne prise pas les alcools forts se surprend à demander une vodka-martini avec un zeste de citron jaune...
Tous ses repères ont fui , loin , si loin , elle se sent devenue étrangère à elle-même , une autre femme , perdue dans un monde inconnu mais plus forte qu'auparavant , prête à tout , et surtout, infiniment plus belle et mystérieuse , elle sent, sans les voir , tous ces regards furtifs posés sur elle , à travers cette presque-nuit , et elle frissonne de se dire qu'elle aime çà...
Le serveur revient sans bruit déposer son verre , un bol de cristal empli de glaçons sur la petite table et , également , en se penchant vers elle presque la frôler ( elle perçoit le parfum de ses cheveux luisants , une huile aux effluves de bois de cèdre) un petit plateau où repose un téléphone portable.
Fausta avec un sursaut, lui saisit le poignet et lui adresse du regard une question muette ,
Sans presque remuer les lèvres , toujours penché vers elle , il souffle :
"Dans quelques minutes ce téléphone va sonner: surtout ne dites rien , décrochez, écoutez .
Ensuite partez d'ici en le laissant sur la table , ne parlez à personne de l'hôtel , faites ce qu'ils vous dites , je vous le conseille , je ne vous ai pas vue , inutile de me recontacter"
L'élégant serveur au profil de médaille se redresse et regagne le bar.
Fausta a le coeur qui s'est mis à battre à toute allure , d'un trait elle avale son verre , et se met à tousser violemment sous la brûlure de l' alcool auquel elle n'est pas habituée .
Elle s'adosse ,épuisée, aux coussins élastiques du fauteuil et ferme les yeux.


mercredi 2 septembre 2009

la télé de mon enfance YOUPI!



et puis un peu de verdure ..... attention aux piqures!!!! BZZZZZZZZZZZZZZ

petite chanson folk pour rester en vacances..



Prendre le large alors que souffle le vent de la rentrée.....
Convoquons pirates et flibustiers pour continuer le voyage!!!

mardi 1 septembre 2009

Les jambes sans têtes

Dans ce pays , les cerveaux ont échappés à leurs corps d'origine.
Ainsi que leurs bras ,propres à embrasser l'univers.

Des créatures figées offertes aux passants, sans regard ni parole
Sont ainsi abandonnées au bon vouloir de marchands sans scrupules.

C'est par un jour gris qu'il marchait au hasard dans cette rue ,
Il s'arrêta ,soudain , plein d'angoisse face à cet alignement désincarné:
Devait-il fuir plus loin, retrouver la chaleur d'une taverne ,
La saveur de la bière coulant à flot ...

Mais une attraction insidieuse le tenait là,immobile,captivé par cette image .
Son imagination galopait ,échevelée , pour trouver trace des morceaux manquants.

Peut-être dans d'autres échoppes vendait-on des collections de visages ,
De torses féminins aux seins blancs tous identiques ?
Il est certain qu'un buste bien proportionné fait toujours bel effet sur une console,
Celà donne un cachet mythologique à un vestibule un peu quelconque,
Il y avait là un marché potentiel énorme,
Surtout depuis que Cyprien Floch avait lancé la marotte des décors énigmatiques:
Cet arbitre des mondanités se faisait fort d'imposer cette mode .

Quant à lui , ces jambes artificielles lui donnaient la chair de poule,
Seules les vertes lui serraient le coeur ,avec leur côté champêtre :
Et si elles appartenaient à une nymphe des bois ,enlevée jadis à son royaume
Par un cruel enchanteur ...
Un élan irrépressible le jeta en avant:
Il saisit celles-ci ,les cala sous son bras gauche,
Et se mit à remonter au pas de charge le trottoir de la grande avenue,
Jusqu'au carrefour de la gare .

Quelques cyclistes actionnèrent leur sonnette aigrelette, en le doublant sur la droite.
Quelque peu essouflé , il s'assit dans le petit bosquet en face de l'hôtel Daniel,
De l'autre côté , la façade du cinéma porno ouvert non-stop .
Il avait plié les jambes, fait assoir la jeune échappée contre un arbre au large tronc.

Il se décida brusquement , franchit les portes vitrées de l'hôtel et demanda une chambre.
Malgré l' affluence due au festival de Musique ancienne , il en obtint une , au 3ème étage.
Sans prendre garde aux regards interloqués des jeunes employés en tablier noir,
Il ressortit et revint ,portant délicatement sa demi-compagne .
Un sourire mystérieux aux lèvres , il disparut derrière la porte coulissante de l' ascenseur..