dimanche 8 février 2015

Pensées à l'heure du thé



C'est étrange 
De se dire que 
le Temps s'écoule depuis
La Nuit des temps 

Et nous,
 Juste au beau milieu
du Maintenant ou Jamais 
En un point mouvant 
aussi imprécis
Qu'une tache de soleil
Tremblant derrière la fenêtre
Et qui danse sur le tapis usé,

Posés suspendus

Allant notre petit bonhomme de chemin 
Cahincaha

Quelque part sur cette terre

Dans cette ville

Ou ce village perdu

Inscrits dans ce paysage d'hiver

Ou sur ce quai de gare battu par les vents

Se contenter de vivre

D'être là

Sans penser trop lourd
Trop loin

Juste avancer un pied après l'autre

Effleurer la surface des choses
et caresser les joues fraiches du matin

Même si rien n'a tourné comme on en rêvait enfant
Le chemin existe pour de vrai
Et nous sommes dessus
Avec des aventures passionnantes à vivre :

Incroyables ou minuscules
Ce sont les nôtres

Le livre en temps réel
Pas besoin de l'écrire

Le ciné dans la tête
Bien au chaud dans sa peau 

Le paysage lancé à toute vitesse
Le train dans la nuit

Je crois à la vie rêvée des anges,
Au secret des cailloux semés 
Au bord du lac des cygnes blancs..

Alors
Je tricote les fils changeants
pour relier et connecter 
Fil ténu
Qui prendra la forme de nos envies
Le pouvoir est dans nos mains

Jeter la pelote sur la route
et
La suivre .....

Il y aura bien tout au bout
Un endroit
Un lieu
Une maison chaude
Ou frapper 
A l'heure du thé...










 




8 commentaires:

  1. La théière encore fumante, gisant à terre, Marcel ce goinfre, une petite madeleine en travers de la gorge... AAARRRGH !

    RépondreSupprimer
  2. J'aime beaucup, vraiment beaucoup ce texte, qui flotte en funambule au-dessus de l'impossible.
    merci pour cette poésie brillante, CrouK.
    j'adore
    ¸¸.•*¨*• ☆

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci beaucoup Célestine, j'espère que tu apprécies tes vacances , le beau temps enfin là malgré le froid.
      je taille les poiriers ..
      bises

      Supprimer
  3. Tu tricotes des étranges entre chats qui chauffent les boissons amies !
    Et ça chauffe vraiment.

    J'aime ton texte et ses pépites
    Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. oui, tu as vu .. on peut même bouquiner entre les tasses, le breuvage garde son brûlant bénéfique..
      j'ai le henné qui mijote sur la tête, enturbanné de cell-o-frais ... heureusement que personne ne me voit!!! c'est à faire peur !
      encore une demi heure avant de rincer et flamboyer !!

      Supprimer

Une petite trace de votre passage...Merci pour vos visites !