" Le magasin lui-même ne rapporte presque rien. C'est un lieu où écrire et recevoir des lettres. Où passer des heures à attendre la prochaine foire internationale. De l'avis de notre banquier , c'est un caprice,que la réussite professionnelle de mon père lui permet de se passer . Et pourtant, dans la réalité - celle de mon père et la mienne, car je ne prétends pas que la réalité soit la même pour tous- le magasin est le cœur même de l'affaire.c'est un dépôt de livres, un lieu sûr pour tous ces volumes, écrits à une époque avec tant d'amour et qui aujourd'hui ne semblent plus intéresser personne .
Et c'est un lieu où lire.
A pour Austen , B pour Brontë, C pour Charles et D pour Dickens.
C'est ici que j'ai appris l'alphabet . Mon père déambulait entre les rayons, me portant dans ses bras , et m'en expliquait le principe, en même temps qu'il m'apprenait à épeler .
C'est là aussi que j'ai appris à écrire, recopiant des noms et des titres sur des fiches qui sont encore dans nos classeurs trente ans plus tard.
Le magasin était tout à la fois mon foyer et mon métier . Une bien meilleure école que n'importe quel établissement ordinaire, et , par la suite, mon université privée , toute à moi . C'était ma vie. "
BEAU PEND DE TON HISTOIRE
RépondreSupprimerMERCI DE CONFIDENCES
J'AI RÊVE DE TA PHOTO DE TA NAPPE DANS LES OCRES
je vais devoir en faire un tableau
je n'ai pas encore la clé du rêve
grosses bises
Très beau texte ... j'aurais aimé grandir dans un temple consacré aux livres, au beau papier, aux belles lettres ...
RépondreSupprimerheureusement que, si je ne grandis plus, je peux toujours lire et même dévorer pour rattraper le temps perdu !