dimanche 5 décembre 2010

Toucher



Sous la pellicule effritée,
Elle avait mis à nu
La peau métallique
Corrodée par les âges anciens
Et rien ne pouvait plus empêcher sa main
D'explorer la surface granuleuse
Et froide sous la pluie.
Elle sentait toutes les aspérités
Imprimer leurs traces
Sur sa paume .
Garder intacte
La sensation de cette géographie,
Le parfum amer de la rouille .
Elle referma les doigts
Et s'en fut avec .





Posted by Picasa

10 commentaires:

  1. Plus qu'une solution : le faire ailleurs d:^)

    RépondreSupprimer
  2. oui, promener les doigts sur les surfaces de hasard.

    RépondreSupprimer
  3. J'ai senti l'odeur de la rouille en lisant ton texte ! Merci pour ce beau billet ...

    RépondreSupprimer
  4. Un petit bijou, posé comme une perle dans le creux de ma main. Je le garde précieusement, ce texte.
    La poésie, c'est toucher avec les mots.

    RépondreSupprimer
  5. merci pour vos commentaires si généreux.. je suis encore très bousculée par plein de choses qui se précipitent de tous côtés et ai tout juste le temps de poser parfois une image, ,comme une respiration , alors que les blogs amis sont toujours remplis de beautés à découvrir et que les heures passent si vite! je vous embrasse! "Le Pourquois du crocodile" reste en attente ..

    RépondreSupprimer
  6. J'aime la façon dont tu déroules tes mots, dont tu écris. J'aime cet univers poétique. Il me touche beaucoup.Amitiés,

    Roger

    RépondreSupprimer
  7. cher Roger ,
    ton univers à toi est rempli d'humanité et de sagesse en recherche...je n'ai pas le temps , ces dernières semaines de m'y attarder pour laisser la trace de mon passage , mais sache que je m'y pose fréquemment pour faire uen halte au milieu de tes oeuvres nées de la Nature .. merci à toi pour ces mots de chaleur qui sont un réconfort au seuil de la saison mauvaise!

    RépondreSupprimer
  8. une belle photos, très riche, on devine une surface et l'échelle se trouble, on ne sait ou chercher.

    RépondreSupprimer
  9. je n'ai pu toucher que les lieux de mon corps, blessés, irrités lacérés par l'aiguille et la chaleur intense du front.

    christian

    RépondreSupprimer
  10. ce matin j'ai écrit sur un texte du toucher je ne retrouve pas ton billet as-tu deux blogs
    j'ai découvert ton gite
    voilà un bel endroit pour y donner des ateliers d'écriture
    à voir c'est génial
    en temps et en heures je verrai les détails
    je t'embrasse peux tu me diriger vers ton blog toucher merci

    RépondreSupprimer

Une petite trace de votre passage...Merci pour vos visites !