samedi 13 décembre 2008

faire du pain

bon, mon pain est cuit...
et maintenant , à vous de jouer :
voici la procédure ,
pour réussir sans bavures
du pain , ou de la pâte à pizza
( j' utilise la même base)

émietter un demi cube de levure fraiche
(en vente aux rayons frais , ou chez le boulanger)
dans un grand bol , saupoudrer environ 1 cuillère à soupe de farine,
une pincée de sucre en poudre
délayer avec une ou 2 cuillères à soupe d' eau chaude
couvrir et attendre que çà gonfle
l' idéal est de placer le récipient prés d' un radiateur!!!

pendant ce temps , préparer dans un très grand saladier
600 g de farine , y mélanger :
1 cuillére à café bien remplie de sel fin ( ou rien , si régime sans sel )
( choisir la farine qu' on veut , bio , blanche , complète etc ...)

quand le levain est devenu mousseux et a bien levé
le verser au milieu de la farine
y ajouter 2 cuillères à soupe d' huile d' olive
et 1/3 de litre d' eau bien chaude du robinet
( surtout pas bouillante )
Mélanger le tout
( au début , je touille avec un couteau à bout rond
çà évite d' en avoir plein les mains )
pétrir à la main , pour former une boule élastique
(si çà colle trop , saupoudrer un peu de farine )
couvrir le saladier avec un torchon et oublier
dans un endroit tiède ( radiateur , près du poële etc...)
Surveiller au bout d' une heure , çà doit avoir doublé et + de volume
sinon , attendre encore ( on a le temps de faire plein de choses
çà sert à rien de rester à côté!! )

quand c' est le moment tant attendu
Tapoter la pâte gentiment
la partager en deux
Façonner à la main 2 formes de pain ( en longueur ou rond )
ces derniers temps , je place les pâtons dans des moules à cake farinés
je trouve qu' après , vu la forme du pain ( gabarit pseudo-pain de mie )
c' est pas mal pour couper des tranches à griller ....
avec un cutter bien fin , faire des entailles sur le dessus .
et attendre encore que çà regonfle......
( vous me direz , çà commence à être gonflant cette histoire!!!
Mais , franchement , vous pouvez prendre un thé , tricoter
bouquiner pendant ce temps !!!)

bien sur , pour les tempéraments nerveux chroniques,
on peut utiliser l' astuce qui tue :
mettre son four au minimum , genre tiédeur
et y placer les 2 moules à cake
( ou les 2 pains façonnés mis côte à côte
sur une plaque à patisserie, pas trop prés l' un de l' autre
car si tout va bien ils vont enfler , et risquent de faire
effet pains siamois )

Prévoir la suite : un ramequin avec de l' eau
à placer à l' étage du dessous ,pour créer un hammam artificiel
pour le moèlleux de la mie.
observez , bien sur l' évolution gonflante .....
quand çà vous semble prêt à démarrer la cuisson
( je ne peux pas être + précise : prenez vos responsabilités, que diable!!
le sage dit " rater beaucoup pour réussir ensuite " )
Sortez les spécimens du four

Et là , mettez la gomme : 200 degrés environs
et badigeonnez le dessus de vos miches avec un pinceau mouillé
( pas celui des volets )
un pinceau spécial cuisine , of course.....
çà c'est mon petit truc pour croûte brillante
( en cours de cuisson , renouveler plusieurs fois l' opération
(pinceau trempé dans l' eau , çà aide la croûte , si on a la patience ...)
Quand le four a pris sa température de croisière
enfournez derechef

et , là , petite pause ..
à mon avis , c' est pas loin de l' heure de l' apéro
Donc: prenez vos aises , le pain se débrouille .
durée de cuisson : 40 mn est une bonne base
tout dépend de votre four
dans plein de recettes , ils disent 1 heure!!!
( j' ai respecté , au début : résultat coriace
style massue pour assommer les convives récalcitrants )
donc : là aussi , mes chéris , prenez des initiatives
je ne suis pas la poupoulette experte !!!
ayez l' oeil vif et talentueux:
REGARDEZ LA CROUTE!!!!!
est elle dorée , billante ( si humectée en cours de cuisson )
les spécimens sont ils GONFLéS???????
que d' angoisses! que d' interrogations !!!

quand vous l' avez décidé ( c' est vous le chef)
SORTEZ LES PAINS DU FOUR
attendre quelques minutes
et délicatement , avec le couteau à bout rond du début
soulevez les miches de la plaque
(ou décollez prudemment chaque pain des parois des moules
et tapoter de part et d' autre pour détacher la bête de sa tanière )

LES PLACER SUR UNE GRILLE ET LAISSER REFROIDIR...
seulement , le chéri , la copine etc..alléché par la divine odeur
qui s' est propagée dans toute la maison vient en tapinois
roucouler dans les parages " c' est pas l' heure de l' apéro????
une petite tartine tiède avec une petite lamelle de quelque chose de bon
( hum!! au choix : foie gras , picodon etc..) çà serait-y pas une idée géniale
pour gouter ce mirrifique pain maison ?????

VOUS CROYEZ QUE C'EST POUR QUOI que j' ai prévu 2 pains ?
un tout seul , çà sert à rien ...
Si vous n' avez personne qui à tendance à faire tapinois
c' est super !! congelez le numéro 2
vous pourrez ainsi rentabiliser cet épisode gonflant .!!!

Ah ! au fait , pour la version pizza
vous applatissez les boules
et les passez au rouleau compresseur
et hop !! sur des plaques farinées
ou des moules à tartes ....
garniture : à vous de jouer

BON APPETIT!!

chapeaux à la cave....;

Or donc , voici un aperçu de mon installation chapelière dans le caveau de la cave vinicole de Bourg st andéol.
Je continue à manier les aiguilles , je dois finaliser une commande de chapka qui me donne du fil à retordre ( n' est ce pas Sébastien , ne t' impatiente pas , c'est en train!!!)
Le temps est au froid , ma voiture renacle ,
elle va faire une petite journée de remise en forme chez Jean- Luc Vigouroux mon garagiste préféré, à Pont st Esprit , espérons qu' elle acceptera de démarer jusqu' à Mercredi , j' ai encore de joyeuses séances musique à assurer avant les vacances!!!
Je vais maintenant retourner en cuisine mettre à gonfler de la pâte à pain ( sans machine s' il vous plait!!) et continuer les paquets-cadeaux , c' est de saison ....

samedi 6 décembre 2008

matin , encore nuit.

Plein sommeil , et puis , un certain déclic qui te fait ouvrir l' oeil
C' est le moment , c' est l' instant ,
Se lever , passer devant le chat , surpris , " on est samedi, non????"
Et oui, justement , on est Samedi .....
Le premier Samedi du mois.
Dans la cuisine , le poële rougeoie encore
Pas le temps d' aller chercher du bois à l' aveuglette dans la cour
Thé , infos , chat qui raplique pour la pitance
Vincent encore dans le donjon, sous la couette,

La voiture grogne un peu au démarrage,
Mais j' ai du café dans mon panier
Une pomme , une banane ( pas de noix)
La route dessine ses courbes jusqu' à Bourg
De loin , en arrivant sur le Champ de Mars
J' aperçois les habitués
Déjà installés depuis au moins une demi heure
Vroum!! je recule , ouf , une place libre .
6 heures 45
J' ai rendez vous avec la brocante de Bourg.

Tous les petits rituels
Chacun sa petite tranche de macadam
Rentabiliser l' espace
En disposer comme d' un parterre chammaré
Alterner les couleurs,les hauteurs,
Planter là le décor du spectacle du jour:
"Mesdames et Messieurs !! affaires à faire !
Venez admirer les trésors des fauchés!!
Pour rien du tout , offrez vous tout!
Du brillant ! du moelleux !
De l' extraordinaire qui sert à rien ,
Du pratique qui vous va comme un gant !"

Sur ce caravansérail qui s' installe dans la pénombre,
Je suis un peu chez moi
" çà fait longtemps qu' on ne vous avait pas vue???!!"
Vider les cartons sur la couverture étalée
La nappe verte sur la table à tréteaux
Mise en scéne des merveilles dérisoires
Les vêtements sur les cintres :
La robe soyeuse , pour un soir de rêve
Les vestes en rang d' oignons
Et puis , tous les autres , par catégories
Alignés par terre
Les peluches , et autres fanfreluches
Les bouquins qui ne m' ont pas fait voyager
Puisque je veux les vendre,
quelques tasses dépareillées,
Et puis tout le reste qui ne vaut pas un clou
Mais dont j' attends tout!!
La fortune , le moment de soleil,
Les copains qui passent
Les copines qui viennent papoter
Les inconnus qui se promènent
Les enfants qui fouillent dans les figurines en plastique ...
Et puis Vincent qui ne va pas tarder
Pour aller fouiner chez mes collègues
En espérant dénicher un couteau de plus
Justement celui qu' il n' avait pas
Ou peut être trouver une plume de perruche du Japon ....

La chaise bleue , contre l' arbre
Premier café de la thermos
Remonter le col de ma grosse veste
Se rendormir un peu dans la tiédeur de l' écharpe
Mains au chaud
Il ne fait plus vraiment nuit
Tout peut commencer....

vendredi 5 décembre 2008

rêverie de voyage ,au fil des pages d' antonio Tabucchi


On peut arriver à Samarkand de plusieurs façons, disait le guide ,
et la plus rapide est l' avion , mais aussi bien sûr, la plus banale.
Vous pouvez par exemple partir de Paris, de Rome ou de Zurich et prendre un vol direct pour Moscou, mais il faut y passer la nuit car il n' existe pas de correspondance aérienne pour l' Ouzbékistan qui permette d' arriver le soir même.Et: celà nous convenait-il de passer une nuit à Moscou? nous en discutâmes longuement, un soir ,chez Luigi, ce délicieux restaurant dans les ruelles où l' on mangeait un bon poisson et où il y avait un très gentil garçon homosexuel qui s' occupait de nous avec gentillesse.
De mon côté, c' était une hypothèse que je ne voulais pas exclure.

Pourquoi pas, disais-je, tu te souviens?, imagine un peu: la Place Rouge de nuit vue depuis le grand hôtel que l' Aeroflot met à la disposition des touristes qui doivent passer la nuit à Moscou, c' est l' automne, il fait déjà froid, la Place Rouge sera vide comme dans la chanson de Gilbert Bécaud, je t' appellerai Nathalie, nous descendrons d' un de ces taxis qui en Union Soviétique sont paraît-il des limousines de chefs d' état, je l' ai lu quelque part, dans le restaurant de l' hôtel on nous offrira du caviar d' esturgeon de la Volga, peut être y aurat-il déjà un peu de brouillard autour des lampadaires, comme dans un roman de Pouchkine, et ce sera beau, j' en suis sûr,
nous pourrons aussi aller au Bolchoï où il est obligatoire d' aller quand on est à Moscou, et nous verrons peut être le lac des cygnes ....

Mais c'était un choix banal, nous y renonçâmes donc d' un commun accord.
Le voyage par voie terrestre était nettement préférable, avec le train, et c' est ce que nous décidâmes: l' Orient-Express et ensuite soit prendre le Transsibérien, soit passer par Téhéran.
L' Orient-Express, on le sait, exerce sa fascination même sur les intellectuels les plus snobs, au nombre desquels nous étions loin de nous compter tout en l' étant peut être, et c' est pour celà que nous nous dîmes: en train, en train.
Ah, le train!
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Et puis les wagons-lits, le bruit de ferraille du voyage qui durant la nuit parvenait atténué par les vitres de la fenêtre, tandisque le train traversait les pays et les aimait sans les toucher, de la même façon que Chardonne disait à ses amis:" si vous aimez une femme, n'y touchez pas", oui, le wagon-lit, qui nous permettait de toucher un pays avec la pointe des doigts, comme ce poète qui désirait toucher le geste de la joueuse de harpe sans toucher sa main.

Je te récitais de mémoire des poèmes sur les trains, et dans les bistrots des environs de Montparnasse, je déclamais du Valéry Larbaud:" Prête moi, Ô Orient-Express ta vibrante voix de chanterelle; prête-moi la respiration légère et facile des locomotives hautes et minces, aux mouvements si aisés, les locomotives des rapides, précédant sans efforts quatre wagons jaunes à lettres d' or dans les solitudes montagnardes de la Serbie, et, plus loin, à travers la Bulgarie pleine de roses....."

suite , un peu + tard ......(extraits choisis de " il se fait tard, de + en + tard ", Antonio Tabucchi , chez 10/18 domaine étranger )