Et elle fourmille de tant de personnages incroyables
Une zone de non stress
Une parenthèse parallèle
Un genre de tunnel spatio-temporel
Un raccourci vers la communication simplifiée
Une petit week-end sur place
A prendre racine dans la rue
A peindre sans penser à rien
Au ras des façades semi écaillées
suffit à vous redonner l'espoir d'un monde plus humain
Il y a quelque chose qui tient du tribal-magique
Un air spécial qui y souffle
Les grognons finissent par se parler
Planter des fleurs de balcon
comparer poétiquement leur pousse d'une fenêtre à l'autre
Tandis que la télé marche au fond dans les apparts ,
Eurofoot oblige
Les vas et viens de l'écran à la fenêtre
Et la Marie du Gégène qui revient de la plage cuite comme une tielle , heureuse de son plein de vent salé et de mer pas encore assez chaude , jour de congé bien mérité entre ceux du turbin à la plonge d'un restau ..
La musique des vinyles de Pascal ajoute à l'ambiance
Ce dimanche soir de ramadan
on voit arriver à grands pas , du bout de la rue
une jeune femme voilée pimpant violet
volubile et joyeuse
qui apporte, telle le petit chaperon de la forêt,
Deux succulentes galettes tièdes fourrées aux légumes
Pour Michel qui ne bouge plus guère,
Elle a déménagé depuis deux ans dans un autre quartier
mais n'oublie pas les voisins d'avant.
Elle nous fait gouter une moitié : trop bon!!
Je reviens régulièrement , de temps en temps ici
A Sète
Rue de Tunis
Seule,
Pour profiter à fond
De cet espace particulier
Des gens
De l'air
Des cris des mouettes
Des parfums et odeurs
De la poussière
Des trucs pas dans la norme
Les besoins ne sont plus les mêmes que dans notre quotidien trépidant et trop clean
On retrouve l'essentiel
la solidarité
Les regards
La parole qui fait tout
Une chaise posée là , en bas , à côté du frigo à livres
On peut discuter , sortir la guitare
Ou rien
Les fresques qui ont fleuri peu à peu
Les plantation à la va comme j'te pousse au gré du bitume
que les uns et les autres arrosent s'ils y pensent.
Puisque tel est mon quotidien dont je ne peux que me réjouir!!
Je laisse venir le flux disparate
Je ferai le tri quand l'urgence sera.
Au programme, tout d'abord,
Ma nouvelle exposition dans le Gard , à Pont st Esprit
Où j'ai longtemps habité,
Dans les locaux de la très belle librairie d'André Zaratzki.
Je reviens d'ailleurs tout juste de l'installation -accrochage.
Vernissage vendredi prochain 4 Septembre A partir de 18h.
Puis, O joie!
Retour des "Filles Rouges"
pour célébrer les prochaines festivités du vin
non loin de Sète et Béziers,
à VIAS. retrouvailles avec les complices ! nous jouons Dimanche 13.
Entre temps , la rentrée musicale
en milieu scolaire se fera peu à peu..
Retrouver les amis enseignants et leurs classes
pour de nouvelles aventures...
Septembre au goût de fruits.... nous croulons sous les figues Les confitures attendent la dégustation future bien au calme dans la cave...
En bonus, ce cadeau à écouter:
Musiques qui se mêlent
Improvisation magnifique Piano et oud Orient et Occident, J-F Ziegel et S Fergani,
Arabesques festives qui font danser l'espoir ,
Pour donner tort aux oiseaux de mauvaise augure
Cerise sur le gâteau L'émission de cette fin d'après midi sur France Inter "La preuve par Z" Mention particulière pour l'improvisation finale de Jean-François un véritable délice....
Nous avons vu et adoré ce spectacle d'une forme très originale
Plein d'humour et de fantaisie
A la veine policière...
tous les jours jusqu'au 26 Juillet
Au Théâtre du centre
A 13h
Crédit photo : Jean-Louis Bouché
Légende photo : quelques interprètes de Pas de pardon,habitants de Maisoncelle St Pierre devant l’objectif de Jean-Louis Bouché.
La tranquillité d’un petit
village de Picardie est soudain troublée par la découverte d’un cadavre
flottant sur l’eau de la mare. De qui s’agit-il ? Hippolyte Potoski,
policier à la retraite, mène l’enquête et exhume des souvenirs de la
guerre d’Algérie : la mémoire collective aurait préféré qu’ils demeurent
enfouis. Si la scène accueille trois comédiens professionnels, ils sont
quarante amateurs sur l’écran ! Tous habitants de
Maisoncelle-Saint-Pierre et ses environs, ils se sont prêtés au jeu du
photo-roman, choisissant costumes et personnages pour incarner au mieux,
devant l’objectif du photographe Jean-Louis Bouché, cette histoire qui
ravive une époque complexe et peu glorieuse. Le charme du photo-roman
donne « une singulière poésie » au jeu théâtral, et celui-ci prend le relais de l’émotion pour exprimer « le rugueux de la vie et la force des sentiments ». Une belle aventure humaine et artistique où le théâtre se fait véritablement populaire ! Catherine Robert
COMPAGNIE LA CYRENE – PAS DE PARDON du 3 au 26
Juillet 2015 à 13 H 00 au FESTIVAL OFF D’AVIGNON – THEATRE DU CENTRE –
13, rue Louis Pasteur 84000 AVIGNON – Réservations 06 64 91 55 67 –
Description : Au Théâtre du Centre Pas de pardon est le Premier Photo Roman Théâtre de l'Histoire !
De Roger WALLET
Distribution :avec Julie Evrard, Michel Fontaine, Guillaume Paulette et Gérard Eloy et la participation de Stéphanie Fibla Mise en scène : Gilles Rémy Photographe : Jean-Louis Bouché Eclairagiste et projectionniste : Jérôme Pigeon Costumière : Jacquotte Fontaine 40 villageois de Maisoncelle-Saint-Pierre (Oise) et du Beauvaisis
Vous revenez du festival
d'Avignon où vous avez fait une belle provision de théâtre, de rêves et
de souvenirs de toutes sortes. Et puis vous allez au supermarché ou chez
le dentiste bien décidé à revenir sur terre, quoique encore abasourdi
par le chant des cigales.
Comme c'est bizarre, vous
n'avez pas sitôt mis les pieds dans la salle d'attente du dentiste que
vous vous croyez encore au théâtre . Est ce possible ? Mais oui bien sûr
! vous répondra le Commissaire BOURREL alias Raymond SOUPLEX des Cinq
dernières minutes. Y a t-il un Commissaire de l'âme capable de discerner
quelques uns de ses mystères ?
"Le
théâtre est la vie" renchérit la Compagnie la Cyrène . Et elle nous le
prouve avec un joli spectacle “Pas de pardon” qui, tout en défilant une
intrique policière captivante, invite le public à faire connaissance
avec les habitants d'un village de Picardie, MAISONCELLE.
Ils sont quarante
villageois comédiens en noir et blanc à avoir participé à ce spectacle.
Ils composent le roman photo qui illustre brillamment - les photos de
Jean-Louis BOUCHE sont superbes - l'histoire policière, concoctée par
Roger WALLET et mise en scène par Gilles REMY. L”équipe du spectacle,
sur scène, est si bien imprégnée de l'histoire mi fictionnelle, mi
réelle qui appartient au village, qu'on peut croire les comédiens surgir
des photos elles mêmes.
De
fait, les quatre artistes présents sur le plateau entraînent avec eux
tout le village. L'exercice a quelque chose à voir avec la magie, celle à
la fois du conte et de la réalité quelque peu vacillante.
C'est son ici et
maintenant qui résonne dans ce spectacle . Les années cinquante se
retrouvent nez à nez avec les années 2000 ! Bien qu'il se défende d'être
comédien, l'accordéoniste Michel FONTAINE assure avec enthousiasme le
rôle d'Hippolyte POTOSKI, le commissaire à la retraite, accompagné de joyeux partenaires, Julie EVRARD, Guillaume PAULETTE et Gérard ELOY.
Comment ne pas fondre en écoutant la voix de BREL ou celle de Léo FERRE sortir d'un minuscule pickup ?
Ne dites pas que nous
sommes à la brocante ! Les visages qui nous dévisagent sont bien réels .
Ils ont autant de secrets que BREL ou Léo FERRE. Mais nous ne vous en
dirons pas plus. Pour résoudre l'énigme, il convient de s'adresser à
Hippolyte POTOSKI et son équipe qui vous attendent en chair et en os et
en musique au Théâtre du Centre, tous les jours à 13 Heures.
Vous y serez bienvenus ! Car à MAISONCELLE comme à AVIGNON , le théâtre c'est la vie !
Paris, le 15 Juillet 2015
Evelyne Trân
Également cet article dans le Parisien
La Cyrène quitte Maisoncelle-Saint-Pierre pour jouer en Avignon
Patrick Caffin | 14 Juil. 2015, 15h16 | MAJ : 14 Juil. 2015, 15h16
Avignon, ce lundi 13 juillet.
Pour exister au milieu des 1 380 spectacles du Off, le tractage est un
élément essentiel. Ici, la compagnie de la Cyrène, de Michel Fontaine
(en bleu) en costume dans les rues de la ville, à la rencontre des
festivaliers. (LP/P.C.)
De
Maisoncelle-Saint-Pierre à Avignon. Le raccourci est saisissant et
concerne aussi bien la compagnie la Cyrène, basée dans ce village du
Beauvaisis, que la pièce qu’elle présente au festival d’Avignon : « Pas
de Pardon ». « Nous avons pris des photos d’intérieur de maisons du
village et de trente Maisoncellois, précise Michel Fontaine.Ils appartiennent au décor de la pièce que nous
avons transporté ici. C’est pour ça que nous disons aux spectateurs
qu’ils vont assister à un photo-roman-théâtre ». Le point de départ de
l’histoire est un mystère jamais résolu. « Il y a eu un drame à
Maisoncelle, une maison abandonnée du jour au lendemain, raconte Michel
Fontaine. La table était mise et le propriétaire a disparu.Meurtre ? Fuite ? Roger Wallet, l’auteur, s’est servi de cette histoire comme
prétexte pour la pièce. Cette disparition fait ressurgir le souvenir
douloureux de la guerre d’Algérie et de ce qui a pu se dire dans les
campagnes à ce sujet ». Michel Fontaine travaille depuis deux ans sur ce
sujet. Avignon est la touche finale et le point de départ de
l’aventure, une possible tournée. « C’est mon 4e Avignon, à
chaque fois il y a eu un effet festival, confirme-t-il. Ça s’est traduit
par l’achat de cinq ou vingt dates mais on a pu sortir du département.
Aujourd’hui, on plante les graines ». Cette aventure avignonnaise a un
coût. Important. « Nous sommes six à avoir fait le voyage et
heureusement, nous avons trouvé une maison à un loyer réduit, indique
Michel Fontaine. Malgré cela, l’investissement est de 25 000 € et nous
avons 6 000 € d’aide de la région et nous devrions avoir 5 000 € du
département. Malheureusement, l’Agglo n’a pas la compétence culturelle
et ne nous aide pas ». Chaque jour l’équipe joue à 13 heures, au théâtre
du Centre, rue Pasteur. Mais leur journée ressemble à un sacerdoce. «
On part au plus tard à 9 heures, indique Michel Fontaine. De 10 heures à
midi, on fait notre parade en costume et on tracte dans les rues de la
ville. A 12 h 45, on a 10 minutes pour monter le décor. A 16 heures, on
tracte deux heures avant de rentrer. Pour l’instant, on se concentre sur
notre travail ». Après dix jours, les premiers retours sont bons et pas
uniquement parce que la troupe offre la « goutte de Maisoncelle » à la
fin du spectacle.