Sur une proposition de Frankie Pain,
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voici une page à inclure dans son Bête Seller
"L' homme aux yeux couleur d'huitre"
Elle l'avait aperçu ,un matin très tôt , alors qu'il marchait le long de la promenade de la mer . De dos il aurait pu ressembler à n'importe quel touriste : veste de lin froissé ,stature massive ,cheveux drus en mèches agitées par le vent .
Elle l'avait aperçu ,un matin très tôt , alors qu'il marchait le long de la promenade de la mer . De dos il aurait pu ressembler à n'importe quel touriste : veste de lin froissé ,stature massive ,cheveux drus en mèches agitées par le vent .
Mais il tenait en laisse un très grand et gros chat noir et blanc qui avançait au même rythme nonchalant que son maître. De temps en temps , ce couple insolite faisait une halte pour admirer le rivage encore désert à cette heure, et c'est ainsi qu'elle pu voir le visage de profil .
Ce qu'elle vit lui donna envie d'un peu plus , d'autant que le chat avait tourné la tête au moment où elle passait à sa hauteur : son regard vert liquide profond au milieu du masque surprenant en raison des taches noires et blanches avait accroché le sien d'étrange façon .D'un pas rapide elle avait continué et traversé la chaussée pour se poster à distance , à la terrasse du Bar des Mouettes.C'était le moment de son premier café , elle profitait ainsi du paysage ,vierge de toute agitation parasite tout en mettant ses pensées du jour en ordre : la ligne mouvante de la mer gris pâle berçait et stimulait son introspection.
Mais aujourd'hui, tout cela était un peu perturbé par les deux silhouettes qu'elle apercevait au loin , progressant vers le phare.
Le café ne lui sembla pas aussi bon que d'habitude , elle l'avala trop rapidement ,en se brûlant un peu la langue. Elle se dit que sans doute , l’inconnu se dirigeait vers le bistrot de coquillages qui ouvrait dès 7h .
C’était le rendez-vous des habitués qui venaient engloutir leur dose iodée quotidienne ,pas un endroit chic, plutôt un comptoir à la bonne franquette.
Malgré toutes ces années ,elle n'avait jamais réussi à sauter le pas: l'idée d'absorber une créature vivante ,de la sentir descendre dans son estomac, la révulsait. pourtant , ce n'était pas faute d'avoir essayé , encouragée par Monique et Gérard , ses cousins natifs de Granville, chez qui elle résidait à chacun de ses séjours . Elle en avait été quitte pour une humiliante séance de vomissements , cachée dans les toilettes du restaurant .Rien à faire , les huitres , ce n'était pas pour elle.
C'est donc avec réticence qu'elle se mit à marcher vers la pointe rocheuse : L'homme au chat venait de s'installer effectivement à une table .Il avait posé sa veste sur le dossier de sa chaise, et portait une chemise bariolée ornée de perroquets . Le chat perché en face de lui faisait une consciencieuse toilette .
Mais aujourd'hui, tout cela était un peu perturbé par les deux silhouettes qu'elle apercevait au loin , progressant vers le phare.
Le café ne lui sembla pas aussi bon que d'habitude , elle l'avala trop rapidement ,en se brûlant un peu la langue. Elle se dit que sans doute , l’inconnu se dirigeait vers le bistrot de coquillages qui ouvrait dès 7h .
C’était le rendez-vous des habitués qui venaient engloutir leur dose iodée quotidienne ,pas un endroit chic, plutôt un comptoir à la bonne franquette.
Malgré toutes ces années ,elle n'avait jamais réussi à sauter le pas: l'idée d'absorber une créature vivante ,de la sentir descendre dans son estomac, la révulsait. pourtant , ce n'était pas faute d'avoir essayé , encouragée par Monique et Gérard , ses cousins natifs de Granville, chez qui elle résidait à chacun de ses séjours . Elle en avait été quitte pour une humiliante séance de vomissements , cachée dans les toilettes du restaurant .Rien à faire , les huitres , ce n'était pas pour elle.
C'est donc avec réticence qu'elle se mit à marcher vers la pointe rocheuse : L'homme au chat venait de s'installer effectivement à une table .Il avait posé sa veste sur le dossier de sa chaise, et portait une chemise bariolée ornée de perroquets . Le chat perché en face de lui faisait une consciencieuse toilette .
Elle buta contre une latte disjointe et en trébuchant, alla s'installer contre le mur , il y avait un petit vent frisquet et elle aurait du emporter un gilet. Elle commanda une assiette de crevettes roses avec un verre de vin blanc.Elle observa le serveur qui plaçait devant le promeneur un énorme plateau d'huitres, ainsi qu'une écuelle de crevettes décortiquées , visiblement destinée au chat.
Elle sursauta quand on vint lui apporter sa commande : Crevettes et pain beurré lui paraissaient soudain incongrues . Elle commença par une gorgée de vin , et au moment où elle levait son verre , l'amateur d'huitre se tourna vers elle " Bon appétit!" dit-il en souriant, puis ,saisissant une coquille , il en aspira bruyamment le contenu d'un air réjoui.
Légèrement nauséeuse , elle piqua du nez sur son assiette et se mit à décortiquer ses crevettes .
Elle sursauta quand on vint lui apporter sa commande : Crevettes et pain beurré lui paraissaient soudain incongrues . Elle commença par une gorgée de vin , et au moment où elle levait son verre , l'amateur d'huitre se tourna vers elle " Bon appétit!" dit-il en souriant, puis ,saisissant une coquille , il en aspira bruyamment le contenu d'un air réjoui.
Légèrement nauséeuse , elle piqua du nez sur son assiette et se mit à décortiquer ses crevettes .
super
RépondreSupprimerj'édite demain et je t'ai écrit pour intégre les images merci je t'embrasse
bonne nuit!
RépondreSupprimerSuper !
RépondreSupprimerComme d'hab Miss Crouk...tu sais saisir l'essentiel dans les détails qui nous font être en scène avec les protagonistes, comme une petite souris cachée ( mangeant des restes de crevettes).
Bravo mesdames...le mercredi hein ?...je verrai ça, c'est tentant tentaculaire...à manger avec les doigts (mais pas d'escargots for me, beurk)
J'adore ! Bravo pour ce défi ... si bien relevé ! Aussi gouleyant qu'une huître !
RépondreSupprimerah! chouette! Zou-Laure sort un peu des travaux-maison( nous savons trop ce que c'est!!) Bises à toi!
RépondreSupprimerGine:
RépondreSupprimerMerci! Oui, je suis un peu en manque d’huitres dégustées sur le pouce au coin d'un bistrot bord de mer ,avec juste un peu trop de vent!! alors j'ai sauté sur l'occasion frankienne!
Mais ...Mais ...Tu sais écrire !
RépondreSupprimerVeinarde ];-D
andiamo:
RépondreSupprimerJ'ai commencé à lire ta Sarah..mais je ne montrerai pas ce texte à ma Sarah-fillotte qui en serait traumatisée illico!
Salutations amicales!
Magnifique ! En deux trois phrases tu sais planter le décor et nous donner l'envie d'en savoir plus... Vivement mercredi prochain.
RépondreSupprimerJe suis conquis :))
RépondreSupprimerMaintenant, j'espère ne pas gâcher le beau travail entrepris !
Je pense que je vais éditer également sur le mien...
Bonne nuit !
séb h.
le suite de seb est arrivée je le fais passer, j'ai un brouillon à saisir demain
RépondreSupprimerles épisodes seront toujours la rubrique du mercredi
pour nous laissez le temps de recevoir et d'intégrer les nouveautés et de repiquer dans les début
pour que cela se tienne et ne face pas cadavres exquis
peut-être l'as-tu déjà reçu ; biz
Le tout est en ligne sur le verbe au vert :
RépondreSupprimerhttp://sebastienhaton.blogspot.com/2011/08/nouveau-roman-quatre-mains-ou-histoire.html
Belle journée !
séb h.
bien pris note! bon après-midi à vous deux!
RépondreSupprimerEt moi qui aime les huitres et qui ne peut en déguster selon la faculté... Quel supplice!!
RépondreSupprimerLes huitres de Bouzigue. Un vague souvenir.
C.C