jeudi 26 novembre 2009
La Souche
Le jour tombe
En silence la nuit
S'étend alentour,
Les buissons , chaudrons et racines
Approchent de l'endroit :
Les branches-bras , lianes griffues,
Et troncs géants foudroyés
L'orage est passé par là,
Le nuage obscurcit le ciel ,
Sa main caresse le dos des collines:
L'ombre est froide soudain,
Mais la créature crépite ,
La bouche grande ouverte , pleine de fourmis,
Les yeux aussi en sont remplis ;
L'arbre disparu,
Son visage posé au milieu des herbes ,
Tête plate , cœur de bois,
Porte des rêves ,
J'ai croisé ton regard hier,
Me penchant sur ta blessure,
Bientôt les noires bestioles
Fuiront ta dépouille
Et tu seras miroir des vertus,
Sculpture magique ,
Bouche chantante ,
Oracle des soirs de brume.
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On y est, on la sent, on la touche, on la pleure...
RépondreSupprimerMorte
et pourtant superbement vivante
la souche
de Croukougnouche...
Bravo, c'est très beau!
Il ne lui reste plus que ses racines pour se souvenir de sa splendeur d'hier...
RépondreSupprimer(superbe poème !)
Epamin' et Tant-Bourrin, toute tourneboulée je suis de vos mots-échos aux miens..
RépondreSupprimerGrand merci de votre passage auprès de la souche du vieux cerisier,
son bois , bien sec illumine nos soirées et son souvenir s'échappe en ruban de la cheminée.
De bien jolis mots ici. Et puis de biens jolies souches ;)
RépondreSupprimerMagifique photo j'aime aussi le texte
RépondreSupprimermerci , France , de votre visite à la rencontre de cette souche si étrange ...
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