mardi 26 mai 2009

Le verre et les diamants/ roman-photo -suite

Gianfranco della Barbosa sortit en coup de vent de son beau pied à terre de Murano ,
Tout se précipitait.. Depuis son arrivée à Venise , après un long périple de prospection
pour le compte d' un ami joailler , il avait vécu à mille à l' heure!!
Il n' avait pas le temps de passer aujourd'hui à l' atelier " L'art en fusion"
Tant pis! Pino lui pardonnerait,
De toutes façons, le buste qu' il avait commandé , à son effigie ,
N' en était encore qu' aux croquis , La commande définitive pouvait attendre la fin du mois ,
Après son prochain voyage à Madikwe ...


La soirée passée chez cette vieille canaille de Moretti!
Quel bouillon de vieux aigrefins rassemblés en grande pompe!!
Au moins , la rencontre inespérée avec cette belle et énigmatique Fausta laissait présager
Des semaines à venir bien palpitantes..
D' autant plus que : coup de théâtre ! , au vu du bref entre-filet dans le journal,
Cette dame se retrouvait veuve , fort opportunément,
Et l' évènement s' était visiblement produit durant cette fameuse nuit,
Alors que les verrières de la serre tropicale du palais Moretti
Avaient abrité leurs ébats torrides..

Gianfranco remonta le Canale San giovani , se hâtant pour attraper un vaporetto,
Au téléphone , Fausta Beresini était restée sanglotante et muette ,
Il était perplexe : Luigi Castiglione , Fausta Beresini..?
Pourquoi ces deux noms différents : le journal précisait que le couple , marié depuis 15 ans
Avait l' estime de toute la bonne société locale , Luigi étant un patron à l'ancienne:
Talentueux en affaires et trés humain avec ses employés et collaborateurs,
Fausta , après avoir mené une carrière internationale
De première danseuse , pour le ballet de Milan,
Se consacrait aux bonnes oeuvres et au mécénat d' artistes :
Un mystère à éclaircir,
Ne pas s' aventurer en terrain miné ou incertain,
C' était bien ce que ce que sa vie de baroudeur sans scrupules
Lui avait appris :
Manger les fruits mais se méfier des pépins!!
Toute une philosophie acquise sur le terrain.....

En tout cas , il ne regrettait pas son petit cadeau :
Avant de laisser échapper son bel oiseau mordoré au bord du canal ,
Dans un baiser ultime , il avait glissé dans sa pochette de soirée un diamant ,
Prélevé sur sa réserve personnelle,
Hommage aux délices nocturnes dont il gardait encore la saveur ..

Mais , maintenant , un autre rendez-vous l' attendait:
Dans une petite ruelle , non loin de l' arsenal , Federico Moretti
Lui avait promis de le présenter à un acheteur
Friand de pierres exotiques , et peu regardant quant à leur origine...
Il était déjà en retard d' une demi-heure..

1 commentaire:

  1. Je viens d'attraper un fou rire ou un rire fou comme tu voudras , tant pis pour mon ventre mais cette histoire prend un virage extra et ça devient sympathique.
    Réglons le problème du nom: elle garde son nom d'artiste!

    Bises à tous les 2. Christian

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