Ce ne fut qu'après avoir avalé la deuxième bouchée du plat délicieux que la maitresse de maison avait placé devant lui , qu'il sentit poindre une sensation étrange:
La douceur fruitée du ragoût de bœuf de la pampa, accompagné de bananes poêlées et de riz sauvage laissait maintenant la place à une puissante vague brûlante ,
les yeux pleins de larmes , il saisit la serviette de table et se moucha peu élégamment , avec un bruit de trompette éraillée.
" Les toilettes , s'il vous plait ! " bredouilla-t-il d'une voix rauque .
Marnia sourit :" Ah, je vois ! , Stéphane aura forcé sur le piment , je lui dis , à chaque fois , mais c'est son péché mignon , d'allumer l'incendie! les commodités sont à gauche , en sortant du patio , la porte rouge sous les bougainvilliers , vous ne pouvez pas vous tromper.."
La patronne contourna le plan de travail et s'approcha de la baie vitrée :le contrôleur du fisc avait disparu derrière la porte indiquée .
Elle se retourna vers son compagnon encore sanglé dans son tablier de cuisine : "Qu'est ce qu'on va faire de celui-là ..c'est le 5ème , ça commence à faire beaucoup , non...?
-Ne t'inquiète pas ,tu sais , la forêt est très dangereuse à cette époque de l'année ...tout le monde est au courant : les tigres ,les lynx affamés , les araignées géantes , les scorpions et autres bestioles . ..une promenade digestive sous les frondaisons..et Couic!..un accident est si vite arrivé..."
Stéphane disparut dans la cuisine et vida rapidement le ragoût fatal dans le broyeur , lava soigneusement le récipient.
" Génial , ce piment ! ça cache vraiment complètement le goût de la mixture du vieux Pedro !"
Il dénoua son tablier et rangea la minuscule fiole dans le placard aux épices , au fond , derrière le curcuma et l'essence de vanille .
En s'étirant , il vint derrière Marnia et posa ses lèvres juste à la racine de son chignon, là où sa nuque avait un parfum de pain d'épice " Allez, viens , on s'en occupera tout à l'heure , il fait encore trop chaud , c'est l'heure de la sieste ...."
Stéphane disparut dans la cuisine et vida rapidement le ragoût fatal dans le broyeur , lava soigneusement le récipient.
" Génial , ce piment ! ça cache vraiment complètement le goût de la mixture du vieux Pedro !"
Il dénoua son tablier et rangea la minuscule fiole dans le placard aux épices , au fond , derrière le curcuma et l'essence de vanille .
En s'étirant , il vint derrière Marnia et posa ses lèvres juste à la racine de son chignon, là où sa nuque avait un parfum de pain d'épice " Allez, viens , on s'en occupera tout à l'heure , il fait encore trop chaud , c'est l'heure de la sieste ...."
Une sieste crapuleuse dans tous les sens du terme d:^)
RépondreSupprimerJ'adore ton histoire.... elle me fait souvenir d'une autre vraie celle-là... qui aurait pour titre "Le Curry d'Evelyn" dont je ne suis pas morte mais dont j'ai gardé un souvenir "cuisant"...
RépondreSupprimerP.
Radical ! Avec une jolie chute ... au propre et au lit !
RépondreSupprimerCe que peuvent inspirer quelques piments oubliés et une soirée croûtons... !
RépondreSupprimerEt je me demande : plus les piments de ton frère ? Ou plus la soirée d'hier ?
(tu as le droit d'effacer ce message indiscret !)
Peux-tu me donner l'adresse du resto, j'ai quelqu'un à inviter qui aime bien manger épicé.
RépondreSupprimerLe choix des musiques qui accompagnent tes textes est toujours génial!!! Le Treizième Conte... encore une merveille à lire, pour le moment je me régale avec "Le pays où l'on arrive jamais" d'André Dhôtel...
RépondreSupprimerDe là vient l'expression "feu" pour parler d'un mort ! :~)
RépondreSupprimerQuelle image extraordinaire !! le doute qui s'installe, une photo, une toile... un mouvement naissant, l'explosion qui attire l'oeil. Une image magique.
RépondreSupprimerPOur tes poivrons piments : en collier, séchés, je t'ai mis une réponse !
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