A Genève, une maison.. + Marathon-Photos

Perdue dans la Verdure foisonnante ,arbres et herbes folles,
Cette grande maison ancienne accueille de jeunes artistes
Attachés de près ou de loin aux Beaux Arts de Genève,
Un peu vétuste mais pleine de charme,
C' est vraiment un lieu de vie merveilleux!

çà bouge, çà remue ,çà rigole,
çà mange de grandes assiettes de riz à 9h du mat'
Après une nuit blanche,

Rencontres au choix:

Un individu silencieux
Cheveux longs et chapeau romantique,
Prêt à monter des cartons très lourds au 2ème étage
Quelle galanterie!

Une longue jeune femme au teint de porcelaine
en robe d'été fleurie,

Un lutin frénétique
Virevoltant en lunettes noires,
Vaguement énervant,
Avec son flot de paroles intarissable,

Et puis plein d' autres silhouettes,
Qui montent et descendent l'escalier,
Colonne vertébrale de cet édifice,
La nuit ,par la fenêtre ouverte de notre chambre
Au bout du couloir,
Des regards gloussent de nous voir si bien endormis..

Mais rien n' a d'importance , nous sommes de passage ,
Tout est d' une délicieuse légèreté,
Les douches fonctionnent à merveille,
Il y a un grille-pain,
Que demander de plus à l' existence???



Sur la table encombrée de la grande cuisine
On peut goûter à un brie géant
(Couvé d' un oeil jaloux par son propriétaire gourmet)
En buvant son thé,

Une petite chatte tigrée se faufile dans l' entrée,
Elle appartient à la maisonnée,
Mais en toute liberté,

Ce joyeux capharnaüm
Offre un ballet bigaré et convivial,
Propice , je pense à l' émulation créatrice...

Dehors on entend les oiseaux ,
Et pourtant on est en pleine ville.

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Ailleurs , de l' autre côté de l'eau ,
Un lieu à l' abri de la chaleur,
Comme un aquarium hors du temps:

Deux garçons et deux filles absorbés en plein travail,

L'une a imaginé des vêtements-bijoux,
L'autre les porte ,
Vecteur d'une image ,
Poupée vivante à l'écoute de sa créatrice:
Labeur magique mais exténuant ,13 heures durant..

L'un est l'oeil magistral,
Capture l'essence ,
L'idée devenue réalité:
La parure faite personnage,
L'objectif ,les lumières , le blanc,
Les images succèdent aux images ,

L'autre est le regard du danseur,
Qui façonne ,déplace ,transforme la pose,
Au risque d'épuiser la Créature ainsi modelée
Au bon vouloir et aux caprices du trio..

La musique rythme cette séance-performance,
Gommant la sensation de fatigue extrème,
Anesthésiant la volonté propre :

Devenir le rêve éveillé,
Le dessin qui prend corps.

Ne pas penser ,
Juste être :
Soi-même,
Et complètement autre.