lundi 14 septembre 2009
Roman-Photo ,suite: Une énigme pour Fausta
Reprenons le fil de l'histoire ( lire le billet précédent sur Miscellanées...le blog de Christian Cazals, voir la liste des blogs sur le côté de cette page)
" La casserole est sur le feu, Les carottes sont cuites Chaud, chaud, les marrons!!
Il n'y a plus de tabac dans la tabatière,
Le petit Poucet sème des cailloux,
Embarquement pour Cythère
Elle a les cuisses chaudes, Le nez creux.
La route est longue Parsemée d'embûches J'en donne ma tête à couper
Chantons à tue-tête Tombée du jour."
Enfin cette logorrhée bizarre cessa laissant la place à un long rire d'outre - tombe. C'était vraiment tomber sur un os car l'émission de ce texte en apparence insipide s'interrompit.
Dernière phrase:" Elle a les seins en forme de poire."
Ces paroles sibyllines, Fausta , fort heureusement , les avaient imprimées immédiatement dans sa mémoire , elle griffonna les phrases en apparence incohérentes au dos de la carte des consommations du bar , se leva brusquement , environnée de la musique de plus en plus forte.
Prise d'une impulsion , elle cacha dans sa pochette le portable au propos obscurs...
Les basse feutrées rythmaient une mélodie lancinante ,jouée au saxophone ,
Une longiligne et très jeune fille était venue occuper le centre de la minuscule piste de danse, les motifs blancs de sa courte robe ondoyaient , fluorescents sous l'éclairage bleu , tous les regards étaient captivés par ses mouvements saccadés et
Fausta put ainsi s'éclipser discrètement .
La gorge nouée , de retour dans la chambre plongée dans la pénombre , elle ouvrit la penderie , et commença à plier rapidement les quelques vêtements qu'elle avait emportés , se changea: un pantalon de toile et une tunique longue vert bronze.
il était 2 h du matin.
Soudain on frappe à la porte :
Ben , d'une voix étouffée la supplie d'ouvrir: " Vite Madame Fausta !! suivez-moi !
laissez tout et suivez-moi!!"
Fausta ne réfléchit pas : le moment n'est plus à la prudence mais à l' action:il y va sans doute de sa vie .
En silence , elle saisit son sac, et sans un regard pour ce lieu où elle a vécu des jours de délices, elle suit Ben , qui , délaissant le grand escalier , la précède au fond du long couloir d'étage pour franchir une porte marquée "service" et qui donne sur un escalier plus étroit , aux marches de ciment brut ;
Ben descend à toute vitesse , Fausta peine à le suivre , encombrée par son sac , qui cogne à chaque tournant contre le mur .
enfin , l'air tiède de la nuit parfumée:
Ben se retourne , ses yeux ne rient pas .
toujours sans mot dire, il ouvre la portière arrière d'une voiture beige-sale , mais en bien meilleur état que son dernier carrosse :
Fausta s'y engouffre en fermant les yeux .
"surtout , ne pas penser , pas tout de suite , sinon je vais me mettre à hurler."
Elle serre les mâchoires et garde ses paupières closes tandis que , en roue libre , sans bruit , Ben dirige la voiture dans l'allée en pente qui mène au porche d'entrée entre les buissons aux floraisons odorantes .
Et là , embrayant avec un ronflement peu discret , la voiture s'élance sur la route,vers le Nord.
"direction Namibie,Madame Fausta , je vous conseille de dormir ,
Je vous en dirai plus quand il fera jour , il sera bien temps...."
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Et voila comment notre story rebondit.
RépondreSupprimerQue citron givré en prenne de la graine...
de citron bien sûr.A suivre...
En ce qui me concerne ce jour misères hospitalières. Demain à l'aube grande marche sur les plages désertes du Languedoc. 1 jour. Et retour.
Fausta dans son taxi accompagera mes pensées.
Christian
Pense à une soirée pour se voir. Repas assuré.