Un jour d'été , en 1992 , je rencontrai V...
Quelque temps après , nos bibliothèques fusionnèrent.
J'ai découvert ce livre complètement hallucinant dans sa collection personnelle et en suis tombée raide-dingue!
Régulièrement, je le ressors pour déguster quelques extraits ,
Il me sera difficile de vous faire découvrir ici , l'ampleur et la richesse tous azimuts de cet ouvrage , mais l'entrée en matière , bien dans l'énergie de l'époque , 1973 ,( pour moi , l'année du BAC), dont voici quelques extraits vous donnera un aperçu ..
toujours d'actualité, 38 ans après...
Les illustrations sont délicieusement "babas" !
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" A quoi bon lancer des cris d'alarme contre la société de consommation et d'industrialisation , contre la pollution qui en résulte , si nous continuons à faire vivre les industries qui nous empoisonnent et épuisent les ressources naturelles de notre planète !
Pourquoi entretenir les mauvaises herbes qui étouffent les légumes de notre jardin?
Dans le tumulte de la foule indifférente des grandes cités, on ne perçoit plus les plaintes , alors n'usons pas le peu d'oxygène qui nous reste à crier notre désarroi.
Allons plutôt réapprendre à vivre en se passant du produit de ces industries et retrouvons au contact de la nature les bases d'une véritable échelle des valeurs, devant le merveilleux équilibre biologique nous pourrons mesurer l'immensité du désordre de notre société.
Certes, nous aurons du mal à nous passer complètement de ces produits manufacturés, nous avons accumulé trop de vilaines manies pendant des générations.
Peut-être ne faudrait-il pas éliminer une production industrielle dans un intérêt commun et limitée aux choses essentielles, mais comment les déterminer puisque nous avons précisément perdu la notion de l'essentiel ?
Mettons nos connaissance en veilleuse, allons méditer sur l'opportunité de leur utilisation .Reconsidérons les éléments primordiaux de notre existence .
Il faut avoir un puits pour connaitre la valeur de l'eau... Il faut faire pousser un arbre pour hésiter avant d'en abattre un autre... Il faut savourer les légumes de son jardin pour savoir à quels succédanés nous étions accoutumés...Il faut couper son bois pour retrouver devant sa cheminée la véritable sensation du confort . Il faut confectionner ses propres vêtements pour ne plus avoir envie de subir les caprices de la mode.. ......"
".....Chaque année des centaines de milliers de gens prennent conscience de la stérilité de leur vie sociale , éprouvent le pressentiment des grands bouleversements ou des cataclysmes ....et ils partent réapprendre à vivre organiquement dans la nature .....
......Ce livre leur est destiné , il leur apprendra des choses simples et élémentaires, les éléments de base qui sont généralement formulés d'une manière trop complexes pour les "non initiés" dans les ouvrages spécialisés , des recettes et conseils divers recueillis auprès de ceux qui ont vécu l'aventure en s'échappant des villes, ils ont appris eux-même à revivre avec la nature et nous proposent dans ce livre les solutions aux difficultés qu'ils ont éprouvées.
En fait, il s'agit de remplacer le plus possible les produits du commerce par ce que l'on peut faire facilement soi-même, il ne faut pas espérer pouvoir vivre d'un jour à l'autre sur sa propre production mais on peut rapidement réduire au strict minimum ses besoins financiers......
Jacques Massacrier , textes et illustrations / Albin Michel - 1973
Je confirme, ce livre vaut le détour. Je l'ai acheté à sa parution en grand format, puis en ai fait cadeau, puis je l'ai racheté en version poche.
RépondreSupprimerJ'ai la vague impression qu'avec la crise, l'esprit seventies est prêt à relever la tête, la débrouille, le bricolage, le home made, le troc, l'entraide...
nous l'avons en grand format aussi, je ne savais pas qu'il avait été édité en poche !
RépondreSupprimerJe suis curieuse de voir aussi les illustrations !!
RépondreSupprimerBonne journée à toi.
C'est exactement dans cet esprit-là que je suis actuellement, j'y repensais encore hier, en me lamentant d'être toujours dans la capital à repasser ;)), à ranger mes X paires de pompes, alors que seuls mes bottes Aigle et mon Kway pour la vie m'attendent en Bretagne, dans mes spartiates maisons de poupée ! Je comprends mieux aussi les centaines de visites journalières (à pas de loup !) sur mon blog de "sauvages"... J'ai lu en référence ce livre dans des ouvrages en ma possession, mais je ne le possède pas encore... Sa couverture me rappelle cette superbe vieille collection des "grandes illustrations" que j'adore !
RépondreSupprimerVoilà un livre que j'ai très envie d'acheter.
RépondreSupprimersi en plus il est en format poche, c'est le rêve !
Je découvre ton blog, et j'ai beaucoup aimé ma balade et lire tes différents billets.
Ben oui...c'est la solution la plus simple..."ne plus consommer à tout va" est d'une grande efficacité...puisqu'on "coupe les vivres" à ceux contre qui l'on récrimine...
RépondreSupprimerSans aller jusqu'à retricoter nos chaussettes (mais n'en déduis pas que je me moque du tricot, je suis moi-même une "tricoteuse" épisodique, je connais même une centaine de points !), donc, sans aller jusqu'à retricoter nos chaussettes et tous nos vêtements, nous pouvons avoir des gestes simples:
Acheter SEULEMENT ce qui nous est VRAIMENT nécessaire, bannir le superflu, manger moins de viande, ne pas utiliser tous ces produits ménagers hyper-polluants et hyper-toxiques (les chiffonnettes et les appareils à vapeur sont très efficaces)...donner les objets au lieu de les jeter...
Et puis jardiner, se chauffer au bois...
Ce sont des choses que j'essaie de faire au quotidien...tout en travaillant à plein temps... donc, c'est possible, je confirme !
ce n'est même pas très compliqué, il faut juste changer d'état d'esprit...
Je ne connaissais pas du tout ce livre, mais s'il existe en poche...je crois que je vais y jeter un coup d'oeil...