Le carillon de la porte retentit joyeusement .
Armand bondit vers la visiteuse du soir :
" Théodora , chère amie!!, vous avez pu vous libérer! "
Et le sémillant antiquaire entraine vers le boudoir moelleux, sa meilleure cliente .
Celle-ci a répondu à ces effusion par une accolade appuyée , ses lèvres esquissant un ravissant sourire : "Armand! voyons! vous savez bien que je trouve toujours un moment pour venir découvrir vos trésors !!
Cela me coûte d'ailleurs fort cher , à la longue , toutes ces folies.. !
Alors , qu'avez-vous trouvé , cette fois , qui puisse encore m'étonner?
- Patience! patience!!! installez-vous confortablement , l'eau du thé chauffe , je reviens dans un instant "
Théodora Zayakis suit des yeux le dos nonchalant de son hôte s'éloignant vers la porte verte d'accès à ses appartements privés . La main déjà sur la poignée , il se retourne , les yeux mi-clos , avec un léger rire " Ah! ma foi! si vous voulez , en m'attendant , ouvrez donc le carton posé sur la console , cela devrait vous faire patienter..! " La porte grince légèrement , on entend ensuite son pas gravir l'escalier de bois menant à l'étage.
Théodora se débarrasse de son manteau , sur le perroquet .
Elle soigne sa mise lorsqu'elle vient à la "caverne" . Elle sait depuis longtemps qu'Armand a un sérieux penchant ...
Et lui-même sait qu'elle sait .L'affaire en reste là , cela convient parfaitement à leurs deux solitudes revendiquées . Pourquoi, à leur âge réitérer de fastidieuses complications : La vraie séduction est là :
Une compréhension implicite de leur connivence ,infiniment plus excitante et sulfureuse que la crue moiteur d'une couche partagée .
Elle porte aujourd'hui une longue robe aux manches étroites , faite d'une étoffe surprenante aux tons changeants , entre bleu et vert sombre , une sorte de tricot de velours bouclé . Son visage pâle encadré de cheveux flous , un seul bijou posé sur la peau blanche du décolleté , elle s'observe dans le miroir au dessus de la cheminée : les sourcils arqués , la bouche mince , les paupières lasses , les oreilles ,petites et bien ourlées : elle a connu autrefois un homme qui était fou de ses oreilles..!
Bon! passons maintenant aux choses sérieuses:
Sur la console marquetée , le carton silencieux .
Ses mains fébriles sortent de l'emballage un grand livre ancien . Armand ne lui a pas menti , l'objet semble d'importance. Un pincement au diaphragme l'oblige à respirer profondément.
Tenant l'ouvrage précieux contre elle , elle prend place dans l'un des fauteuils .
Armand est décidément bien long avec la préparation du thé : peut être le présage d' une assiette de délicieux petits fours de chez Crémieux , tuiles chocolat poivré et palets fondants au citron confit ...
ou bien une manœuvre délibérée de ce sacripant : la laisser découvrir seule l'objet des délices , qu'elle puisse toucher , caresser , humer en toute quiétude , sans regard intrus.
L'émoi devant le mystère , la beauté, ne peut se partager.
Théodora ouvre délicatement le livre.
Théodora Zayakis suit des yeux le dos nonchalant de son hôte s'éloignant vers la porte verte d'accès à ses appartements privés . La main déjà sur la poignée , il se retourne , les yeux mi-clos , avec un léger rire " Ah! ma foi! si vous voulez , en m'attendant , ouvrez donc le carton posé sur la console , cela devrait vous faire patienter..! " La porte grince légèrement , on entend ensuite son pas gravir l'escalier de bois menant à l'étage.
Théodora se débarrasse de son manteau , sur le perroquet .
Elle soigne sa mise lorsqu'elle vient à la "caverne" . Elle sait depuis longtemps qu'Armand a un sérieux penchant ...
Et lui-même sait qu'elle sait .L'affaire en reste là , cela convient parfaitement à leurs deux solitudes revendiquées . Pourquoi, à leur âge réitérer de fastidieuses complications : La vraie séduction est là :
Une compréhension implicite de leur connivence ,infiniment plus excitante et sulfureuse que la crue moiteur d'une couche partagée .
Elle porte aujourd'hui une longue robe aux manches étroites , faite d'une étoffe surprenante aux tons changeants , entre bleu et vert sombre , une sorte de tricot de velours bouclé . Son visage pâle encadré de cheveux flous , un seul bijou posé sur la peau blanche du décolleté , elle s'observe dans le miroir au dessus de la cheminée : les sourcils arqués , la bouche mince , les paupières lasses , les oreilles ,petites et bien ourlées : elle a connu autrefois un homme qui était fou de ses oreilles..!
Bon! passons maintenant aux choses sérieuses:
Sur la console marquetée , le carton silencieux .
Ses mains fébriles sortent de l'emballage un grand livre ancien . Armand ne lui a pas menti , l'objet semble d'importance. Un pincement au diaphragme l'oblige à respirer profondément.
Tenant l'ouvrage précieux contre elle , elle prend place dans l'un des fauteuils .
Armand est décidément bien long avec la préparation du thé : peut être le présage d' une assiette de délicieux petits fours de chez Crémieux , tuiles chocolat poivré et palets fondants au citron confit ...
ou bien une manœuvre délibérée de ce sacripant : la laisser découvrir seule l'objet des délices , qu'elle puisse toucher , caresser , humer en toute quiétude , sans regard intrus.
L'émoi devant le mystère , la beauté, ne peut se partager.
Théodora ouvre délicatement le livre.
Fin d'émoi difficile, puisqu'il faut attendre le prochain épisode ! Que peut-il bien y avaoir dans ce livre ? :~)
RépondreSupprimerEt me voilà captivé, à mon tour. Un grand plaisir de lecture. Merci.
RépondreSupprimerQue de sensualité dans cette visite. Je me réjouis de découvrir ce livre
RépondreSupprimerQuel délicieux suspense !
RépondreSupprimerUn catalogue Manufrance ! J'achète d:^) !
RépondreSupprimerUn livre de pages blanches, un ouvrage à inventer soi-même... Que de perspectives.
RépondreSupprimerAu fait, tes bulles de pissenlits sont magnifiques !
RépondreSupprimerQuels bons moments,
RépondreSupprimertu nous offre la,
avec ses trois volets....
MERCI, c'est si beau...
Doux et tendre week end a toi.....
Tant bourrin:
RépondreSupprimertu n'auras pas à attendre la fin du mois pour connaitre la suite, ne t'émeus pas!!
Olivier:
Merci au captif des mots!! mais tu peux t'échapper quand tu veux..
Amartia:
Je visite la Grèce grâce à ton blog ,
merci de passer des moments de lecture sur le mien!
Mystère:
Le suspens est autant pour moi, car lorsque je commence une petite histoire , elle n'est pas du tout écrite à l'avance ,je fais cheminer l'intrigue au fur et à mesure , me laissant emporter par les personnages ,qui peu à peu acquièrent leur vie propre ..ça pourrait être plutôt risqué, mais finalement , ça me convient , d'aborder ainsi l'écriture en semi-impro.Les pissenlits sont tous déplumés maintenant, mais les cerises grossissent!
Saoulfifre:
V est complètement accro aux catalogues Manu france , étant de St Étienne, en as-tu en collection??
Andiamo:
Hmmm! tu as le nez fin !!!
tu es sur la bonne piste!
Claire:
Bon week-end à toi aussi!
De la pluie , toujours , mais j'espère une accalmie demain planter quelques fleurs ici et là..
sinon , la suite de cette histoire me tend les bras!
Non malheureusement q:-( mais j'aimerais bien, j'en ai vu un vieux chez un bouquiniste, il était hors de prix. Je me contenterais d'un en couleurs, années soixante. Qu'est-ce que j'ai pu rêver sur ces pages....
RépondreSupprimerbel envoi qui me laisse seul face au suspens. Qui m'apportera la suite rapidement ?
RépondreSupprimerRoger
Très joli!
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