huile sur panneau/ fragment " une robe couleur du temps" collection particulière.
Armand Robert avait du nez pour les affaires.
Il arrivait très tôt sur les marchés aux puces et les brocantes et discutait le coup avec les types encore endormis qui vidaient le coffre de leur fourgonnette dans la nuit du petit matin .
Dans la pénombre , il avait le chic de trouver le truc qui tue au milieu du fatras d'une caisse à fouillis .
Il adorait ça , les objets qui ne servent à rien.
Il avait une clientèle pour ce type de raretés, des accrocs du cendrier rose ou du livre ancien aux pages jamais coupées,jamais lues , pleines d'un parfum troublant de poussière confite.
De jeunes demoiselles aussi , tombaient parfois en arrêt devant les coffrets à bijoux-toc et repartaient les yeux pleins d'étoiles avec une broche escargot vert fluo au revers de leur veste.
C'était un rêveur du dimanche , Armand, mais aussi un vieux renard .
Son jardin était tellement secret , que nul n'en avait jamais vu les parterres.
Un p'tit morceau de rêve, les 6h du mat sur la place des Carmes.
RépondreSupprimerLe p'tit noir à Mon Bar,les doigts gelés, frottés les un contre les autres. Merci mille fois merci...
christian
Magnifiquement écrit !
RépondreSupprimerCamille
Les puces de Saint Ouen, ma mère nous y emmenait autrefois, le dimanche, il n'y avait pas encore la caillera, c'était un véritable bonheur, c'était il y a bien longtemps... Bien longtemps !
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